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Des actionnaires de Portugal Telecom veulent attaquer l'opérateur en justice

Des actionnaires de Portugal Telecom ont exprimé dimanche leur intention de poursuivre en justice l'opérateur pour un prêt accordé à une holding appartenant au groupe Espirito Santo , en proie à une grave crise financière.

Des actionnaires de Portugal Telecom veulent attaquer l'opérateur en justice
Une cinquantaine d'actionnaires, qui se sentent lésés, comptent faire appel au Tribunal de commerce, accusant Portugal Telecom de ne pas avoir respecté le principe de juste répartition des risques. Ph : lefigaro.fr

Rioforte, une des holdings de la famille Espirito Santo, principal actionnaire de la banque Banco Espirito Santo, avait échoué à rembourser la semaine dernière un prêt de 897 millions d'euros à Portugal Telecom, principal opérateur de télécommunications du pays, dont le titre a commencé à dégringoler en Bourse depuis l'annonce de ce prêt controversé.

Selon le président de l'Association des investisseurs du marché de capitaux, Octavio Viana, une cinquantaine d'actionnaires qui se sentent lésés comptent faire appel au Tribunal de commerce, accusant Portugal Telecom de non-respect du principe de «juste répartition des risques». 

Certains actionnaires ont subi des pertes allant jusqu'à 300.000 ou 400.000 euros, alors que les dégâts étaient plus limités pour d'autres, avec des sommes entre 500 et 1.000 euros, a-t-il précisé à l'agence de presse Lusa.

En raison du non remboursement du prêt de la part de Rioforte, Portugal Telecom a dû accepter de renégocier son accord de fusion avec l'opérateur de télécommunications brésilien «Oi». 

Le groupe portugais a ainsi vu sa part dans la nouvelle entité réduite à 25,6% contre 38% auparavant, mais pourra racheter des actions supplémentaires ultérieurement si Rioforte rembourse le prêt.

Les difficultés du groupe Espirito Santo ont éclaté au grand jour avec la découverte d'irrégularités comptables au sein de la holding de tête Espirito Santo International (ESI) qui a précipité le départ du patron historique de la banque BES, Ricardo Salgado, remplacé récemment par l'économiste réputé Vitor Bento.

Dans l'incapacité d'honorer ses dettes, la holding ESI a demandé vendredi dernier à être placée sous le régime de gestion contrôlée auprès des autorités du Luxembourg, où elle a son siège.

Le groupe Espirito Santo, dont l'endettement est estimé à 7 milliards d'euros, est la cible de plusieurs enquêtes de la justice portugaise visant à déceler d'éventuelles infractions pénales.

L'empire Espirito Santo, une dynastie bancaire vieille de près de 150 ans, omniprésente dans le pays à travers une myriade de sociétés dans l'immobilier, l'assurance et l'hôtellerie, vacille alors que le Portugal vient juste de sortir de son plan d'aide financière.  

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