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Le Maroc plaide à Hyderabad pour une bonne gouvernance

Le Maroc a lancé un appel pressant, devant la Conférence de l'Onu sur la biodiversité à Hyderabad en Inde (11-19 octobre), en faveur d'une bonne gouvernance mondiale solidaire pour préserver la nature sur la base d'un plan stratégique doté de suffisamment de moyens financiers et humains.

Le Maroc plaide à Hyderabad pour une bonne gouvernance
«Il n'y a pas une seule façon de mesurer le déclin de la biodiversité, c'est complexe, mais la Liste rouge est la meilleure mesure dont nous disposons». (Photo : Nassif)

La Communauté internationale est appelée à faire preuve de bonne gouvernance afin de favoriser un haut niveau de solidarité et fédérer les efforts de l'ensemble des partenaires dans le sens de la protection effective de la biodiversité, a indiqué l'ambassadeur du Maroc à New Delhi, Larbi Refouh.

Sur la question cruciale du financement de l'effort de préservation, l'un des points cruciaux de la réunion de Hyderabad, Refouh a fait savoir que le Maroc juge nécessaire que les ressources humaines et techniques aillent de paire avec les ressources financières.

Les aides financières ne doivent pas non plus se substituer, a-t-il souligné, aux engagements prévus dans les accords internationaux, tout en insistant en parallèle sur une plus large implication du secteur privé dans le financement des programmes de préservation de la nature. 

Donnant la preuve de son adhésion totale aux efforts de la Communauté internationale pour juguler l'érosion de la biodiversité, le Royaume a entrepris les démarches nécessaires pour la ratification du Protocole de Nagoya sur la répartition équitable des bénéfices de l'exploitation des ressources génétiques, a par ailleurs annoncé l'ambassadeur. Le protocole, adopté en 2010 au Japon, a été approuvé en conseil de gouvernement et en conseil des ministres. 

Devant les délégués de près de 160 pays, dont 80 ministres, prenant part au segment de haut niveau de ce rendez-vous planétaires, le Maroc a en particulier tiré la sonnette d'alarme sur les dangers de l'érosion de la biodiversité et son impact direct sur le développement, notamment dans les pays du sud. 

Et pour cause : les limites des politiques en vigueur, l'insuffisance des mécanismes de veille et de contrôle et les répercussions des changements climatiques, autant de défis accentués, dans l'actuelle contexte de crise économique, par l'augmentation des prix de l'énergie et des denrées alimentaires et la hausse des taux de pauvreté et de chômage. 

C'est cette réalité qui fait dire d'ailleurs au Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) que la biodiversité n'a jamais été dans un si mauvais état.

Pour juguler cette érosion accélérée, la communauté internationale a réussi à s'entendre à Nagoya sur le plan stratégique pour la biodiversité à l'horizon 2020. 

S'inscrivant dans la dynamique créée par ce tournant, le Maroc a affirmé devant les Etats parties de la convention onusienne son engagement à mettre en œuvre ce plan et à intégrer la préservation de la biodiversité dans les différentes politiques publiques. 

A Hyderabad, la délégation marocaine composée de représentants de différents départements (Energie et mines, Eau, environnement, agriculture, intérieur, Haut commissariat aux eaux et forêts et Institut national de recherche agronomique) a saisi l'occasion de cette réunion de haut niveau pour faire un aperçu sur la panoplie de stratégies et de programmes sectoriels déjà mis en œuvre par le Royaume dans le respect total de la biodiversité. Il s'agit, entre autres, du Plan Halieutis, du Plan Maroc vert, des programmes de lutte contre la désertification, de la stratégie de développement des énergies renouvelables.

Au terme de 11 jours de débats et de négociations, un accord semble se dessiner, sur la question des financements dans le sens d'une augmentation des fonds publics et privés alloués aux projets de préservation dans les pays en développement. 

Des délégués évoquent la possibilité d'un doublement des fonds d'ici 2015 en contrepartie de garanties sur l'utilisation efficientes de ces investissements pour assurer la pérennité de la diversité biologique plus que jamais indispensable pour l'avenir de la terre et de l'humanité en entière. 

Des engagements en faveur de la biodiversité 

La 11e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique relevant de l'Onu (COP11) a invité les pays membres à réviser leurs stratégies et plans d'action nationaux sur la diversité biologique.

Les nouvelles démarches doivent être conformes aux dispositions du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique qui prône une approche participative des communautés locales, ont convenu les délégués de près de 180 pays réunis à Hyderabad en Inde. Elle a, également, exhorté les parties à évaluer les besoins en financement et à élaborer des stratégies de mobilisation des ressources afin de garantir la mise en œuvre de leurs plans nationaux.

Pour renforcer la mise en œuvre du Plan stratégique 2011-2020 , la COP11 a en outre invité le Fonds de l'Environnement Mondial à prendre en considération les résultats du rapport d'experts sur l'évaluation mondiale des besoins en financements nécessaires à la conservation de la diversité biologique. Ces besoins ont été estimés au minimum à 150 milliards de dollars US par an.

A Hyderabad, la communauté internationale s'est engagée à doubler, d'ici 2015, les financements destinés aux pays en développement pour aider à conserver la diversité biologique.

Dans le cadre du plan d'action de la CBD, il a été, par ailleurs, décidé d'organiser des ateliers sur la biodiversité marine et cô tière dans l'atlantique (centre ouest de l'Afrique), au Sénégal du 14 au 18 janvier 2013, pour étudier les aires marines d'importance écologique ou biologique. 

Selon Latifa Lakfifi du département de l'environnement, cette action pourrait permettre au Royaume d'identifier les aires marines à protéger le long du littoral atlantique.

Des ateliers régionaux de renforcement des capacités et des réunions d'experts sur les objectifs d'Aichi relatifs à la restauration des écosystèmes, sont également prévus.

Pour que le Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages entre en vigueur avant la COP12 en 2014, les parties n'ayant pas encore ratifié ledit protocole, ont été invités à accélérer ce processus. 

A l'issue de ce rendez-vous auquel ont pris part les délégués de près de 180 pays, ainsi que des représentants d'organisations internationales et d'ONG, nombre d'autres décisions ont été adoptées concernant entre autres, l'état d'avancement du Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation, la mise en œuvre du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique et les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs d'Aichi, la diversité biologique marine et cô tière, ainsi que la diversité biologique et les changements climatiques. La CBD constitue le premier accord mondial sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. 

Elle fût ouverte à la signature lors du 1er sommet de la terre à Rio et entrée en vigueur en 1993. Ses objectifs s'articulent autour de la conservation de la biodiversité, l'utilisation durable de ses éléments, et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques.  

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