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Une croissance de 4,6% en 2011 et 2012

Selon les nouvelles «Perspectives économiques régionales» du Fonds monétaire international (FMI) pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, le taux de croissance du Maroc tournerait autour de 4,6% en 2011. Alors que la croissance générale des pays de la région serait en progression de 3,9%, la tendance observée au plan local est à lier à la hausse des cours des phosphates, relève le FMI.

Une croissance de 4,6%  en 2011 et 2012
Même si la région se trouve depuis «le début de l'année aux prises avec des incertitudes et des tensions économiques sans précédent», l'activité économique au Royaume doit enregistrer une hausse en 2011, tandis qu'en 2010, le taux de croissance était de 3,7%. Pour 2012, la croissance économique se stabiliserait aux alentours de 4,6%. Cette tendance à la consolidation de l'économie marocaine intervient dans un contexte régional en pleine mutation. Outre l'incidence de facteurs externes liés à une conjoncture internationale fort hésitante, cette perspective tient au resserrement des conditions de l'offre et au comportement contrasté des principales composantes de la demande dans un contexte économique empreint d'incertitudes.

Dans la perspective de rétablissement de la confiance et d'amélioration du climat des affaires à la faveur des réformes au plan institutionnel, l'année 2012 pourrait ainsi annoncer l'amorce d'un nouveau cycle économique ascendant. Cela dit, au niveau régional, les transformations du paysage politique et économique progressent lentement dans plusieurs pays importateurs de pétrole, et devraient se poursuivre encore pendant de longs mois en 2012. Selon l'organisme financier international, l'activité et la confiance ont fléchi au niveau mondial, ce qui accentue l'accroissement de l'incertitude économique dans la région. La situation extérieure et financière s'est dégradée. Bien que les envois de fonds des travailleurs migrants en règle générale sont restés abondants, le tourisme et les entrées de capitaux sont en net déclin. Ces facteurs, auxquels s'ajoute la hausse des cours des matières premières, ont causé une baisse des réserves internationales. Un creusement des déficits budgétaires d'environ 1,5% du PIB en 2011-12 est à prévoir, car les autorités ont maintenu leur politique anticyclique.

Les subventions et transferts généralisés, qui ne profitent guère aux plus démunis, ont considérablement augmenté, du fait que les gouvernements cherchent à amortir l'impact du ralentissement de l'activité économique et de la hausse des cours des matières premières.
Certains pays ont taillé dans leurs dépenses d'équipement, et cela au détriment de la croissance future. Pour 2012, outre la dégradation des perspectives économiques en Europe et à l'échelle mondiale, la région subit l'effet d'une baisse prononcée des investissements et du tourisme.
De ce fait, il faut s'attendre pour 2012 à une reprise plus faible que prévue, les projections de croissance se situant juste au-dessus de 3 %, d'après le rapport du FMI.

Il ne sera pas facile de satisfaire les demandes croissantes de la population, signale le rapport, d'autant que la plupart des pays ont déjà épuisé leurs volants de ressources budgétaires et de réserves de change pour faire face à la dégradation de la situation économique à la suite du « Printemps arabe », et qu'ils ont moins de marge pour affronter les chocs futurs.
Les partenaires régionaux et la communauté internationale plus généralement peuvent faciliter cette transition en apportant des financements et en ouvrant plus largement leurs marchés aux exportations de ces pays.

En 2011-12, les besoins de financement des pays importateurs de pétrole devraient atteindre environ 50 milliards de dollars par an, et dans beaucoup de pays, le recours excessif de l'Etat au financement bancaire restreint le crédit au secteur privé.
Des réformes dans un certain nombre de domaines, y compris les marchés du travail, les systèmes éducatifs, le climat des affaires et la gouvernance contribueront tous à tirer parti des nombreux atouts de la région pour atteindre des taux de croissance et d'emploi plus élevés à moyen et long terme.
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