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Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a démenti catégoriquement jeudi à la commune Tighdiouine dans la province d'El Haouz, l'information faisant état de la destruction ou la dégradation des gravures rupestres du site Yagour (environ 2800 mètres de la surface de la mer).
«L'information rapportée par certains organes de presse internationaux relative à la destruction de gravures rupestres, qui remontent à une époque préhistorique dans cette région du Haut-Atlas, par des salafistes sont de fausses allégations dénuées de tout fondement», indique El Khalfi dans une déclaration à la presse lors de sa visite à ce site.
Cette visite de terrain constitue la meilleure réponse à ces fausses informations, poursuit le ministre, mettant l'accent sur la nécessité de traiter ces informations avec professionnalisme, d'autant qu'elles affectent l'image et la particularité du Maroc qui se distingue au niveau culturel par son souci de préserver son pluralisme et son patrimoine.
Ces gravures, protégées par la population de la région, sont un patrimoine culturel national qui illustre la profondeur de l'histoire du Maroc et l'encrage de sa culture, a-t-il affirmé, appelant à intensifier les efforts pour préserver et revaloriser ce patrimoine.
Pour sa part, Mustapha Nami, Chef de service du patrimoine culturel immatériel à la direction du patrimoine culturel au sein du ministère de la culture, a affirmé que les gravures rupestres de cette région n'ont subi aucune modification.
Il a souligné la série de mesures prises par le ministère pour préserver les gravures rupestres, mettant en avant la création récente de plusieurs conservations dans nombre de sites qui se trouvent au Maroc (6 conservations).
Le secrétaire général de l'Association marocaine d'Art Rupestre (AMAR), Mahfoud Ismahri, a estimé, de son côté, qu'il serait possible de vérifier de manière professionnelle que le grand tableau symbolisant le soleil, qui se trouve dans le site, n'a pas été touché.
Il a considéré cette visite comme une occasion pour lancer un appel aux personnes concernées à mettre en œuvre la déclaration de Smara pour la préservation de l'art rupestre, tout en appelant les autorités locales, le ministère de la Culture et la société civile à davantage de coopération en vue de protéger le site Yagour.
