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Accompagnement du plan de relance de Tamesna

Le ministère de l'Habitat et de la politique de la ville et le Holding Al Omrane (HAO) sont à pied d'œuvre pour dynamiser le plan de relance de la ville de Tamesna et surmonter les difficultés qui gangrènent certains de ses projets immobilier afin de redonner éclat et attractivité à cette entreprise socio-économique de grande envergure.

Accompagnement du plan de relance de Tamesna
Faire de la ville un cadre de vie décent». Accompagner la mise en œuvre du plan de relance de Tamesna mis en place en 2013 et qui devrait s'étendre jusqu'en 2017 pour une enveloppe de 538 MDHS. Ph : skyscrapercity.com

A cet effet, le ministère et le HAO ont procédé à la signature d'une convention de partenariat et de financement visant à accompagner la mise en œuvre du plan de relance de Tamesna mis en place en 2013 et qui devrait s'étendre jusqu'en 2017 pour une enveloppe de 538 MDHS. 

Fruit des efforts consentis notamment par le HAO, la société Al Omrane Tamesna et le ministère, cette convention devrait atténuer les problèmes liés à la promotion immobilière menée dans le cadre de partenariat avec des sociétés étrangères, contribuer à revaloriser l'image et l'attractivité de la Tamesna et absorber la pression sociale enregistrée par rapport à des projets d'habitat, notamment du logement social.

Concrètement, la convention devra soutenir les différents intervenants concernés par ces projets : Intérieur, Habous et Affaire islamique, Economie et Finances, Enseignement supérieur, Jeunesse et Sport, Equipement et Transport, Santé... 

L'initiative du ministère répond à une situation problématique où plusieurs projets immobiliers menés dans le cadre de partenariat entre le groupe Al Omrane et des promoteurs immobiliers étrangers, sont en situation de blocage donnant lieu à des problèmes sérieux pour les bénéficiaires concernés par des produits sociaux et les sociétés étrangères de promotion.

En effet, la situation de gel dans lequel se trouvent ces projets immobiliers impacte négativement les efforts entrepris par le ministère pour dynamiser le développement de la ville nouvelle de Tamesna, qui doit accueillir, à terme, quelque 250.000 habitants, et portent atteinte à son image et à son attractivité, admet le ministère de l'habitat. 

Ce département a, dans ce contexte, tenu une série de réunions regroupant, outre ses représentants, des responsables d'Al Omrane, quelques promoteurs privés ainsi que des représentants des associations et citoyens de la ville nouvelle de Tamesna, pour trouver des solutions adéquates aux problèmes préjudiciables aux bénéficiaires, et qui entache sérieusement l'image de la ville.

A la base des problèmes qui gangrènent le projet Tamesna sont deux sociétés engagées dans sa réalisation, à savoir la société malaisienne Al Hidayah Développement et la société General Contractor Maroc (GCM). 

Une lecture de ces problèmes dresse une image assez compliquée. Pour Al Hidayah, il s'agit de 382 titres fonciers qui ont été hypothéqués, dans le cadre de la 1re tranche, pour un montant de 63 MDHS au profit du CIH, mais aussi de désistement de clients contre remise de chèques de remboursement non honorés et reventes de ces appartements par les responsables d'Al Hidayah.

Pour ne rien arranger, la 2e tranche du projet est en état d'arrêt depuis janvier 2011, ce qui a donné lieu à des réclamations par des clients qui ont effectué des avances à hauteur de 40,5 MDHS pour les retards et préjudices cumulés. Pour ce qui est de la 3e tranche, un protocole d'accord de régularisation a été signé prévoyant de nouveaux délais d'achèvement des travaux entamés et la récupération par Al Omrane des terrains dont la valorisation n'a pas encore été engagée dans les mois d'avril et mai 2011, mais sans suite. 

Afin de débloquer la situation, le ministère de l'Habitat et de la Politique de la ville, à travers son rôle d'intermédiation, a organisé une séance de travail en janvier dernier, en présence des responsables des différents intervenants afin d'examiner les solutions possibles au problème d'arrêt du chantier. Cependant, face à la non réaction de la société Al Hidaya et à son manquement à ses engagements, Al Omrane Tamesna a intenté une poursuite judiciaire pour garantir ses droits.

Pour la GCM, l'on note notamment l'arrêt depuis 2009, après réalisation de seulement 26%, du projet Hiba5, qui concerne la construction de 1885 logements dont 369 logs à faible valeur immobilière sur une superficie de 7.6 ha. Le projet se trouve en cours d'autorisation par la commune, alors que le société fait face à plusieurs difficultés d'ordre financier. 

Montant au créneau pour tenter de se départir de cette situation de surplace, le HAO a proposé un protocole d'accord afin d'achever les travaux en arrêt. Cette proposition a été soumise à la société GCM pour approbation. 

C'est dans cet état des lieux qu'intervient la récente signature d'une convention de partenariat et de financement qui devrait mettre en branle l'ensemble du projet Tamesna. 

A rappeler que les différents projets lancés dans le cadre du plan de relance battaient leur plein déjà à fin 2013 à la faveur du renforcement du réseau routier visant le désenclavement et l'amélioration de l'accès à cette ville-satellite. 

Il s'agit entres autres d'une voie reliant Rabat et Tamesna, dont la première tranche est achevée. Cette infrastructure routière, qui a nécessité des investissements de l'ordre de 80 MDH, dont 50% financés par Al Omrane, ajoutée à la voie de contournement, contribueront au désenclavement de Tamesna, l'intégrant davantage à l'armature urbaine existante.

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