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Une quinzaine de poètes arabes issus d'horizons divers ont célébré la tolérance et la paix, à l'occasion de la «Rencontre des poètes du Mahjar à Essaouira», organisée du 15 au 17 août à Dar Souiri.
Initiée par l'Association Essaouira Mogador, en collaboration avec la province d'Essaouira et des acteurs associatifs et sociaux, cette première édition a été dédiée à la mémoire du poète palestinien Mahmoud Darwich, comme «rappel symbolique de l'engagement des poètes pour la liberté, la fraternité et la paix».
En l'espace de trois jours, les nuits de la ville des alizés ont été agrémentées par des lectures poétiques représentant des styles et des tendances diversifiés et riches, produites par des poètes arabes résidant en Europe et des créateurs marocains de différentes régions du Royaume.
Ainsi, cette édition a vu la participation de Najat Yassin, poétesse marocaine résidant en Belgique, Omar Meryache, poète algérien résidant en France, Malika Ghraoui, poétesse du zajal marocaine résidant en France, Nidal Al Harre, poète irakien résidant en Suisse et Akram Youssouf, chercheur et journaliste syrien résidant au Maroc, qui ont eu l'occasion d'échanger avec des poètes du Maroc comme Malika Bendher, Iman Ouentidi, Taoufiq Belaid, Samira Joudi, Mohamed Chradou, Mohamed Ferhane, Abderrahman El Ghandour, M'Barek Raji, Youssef Azrak et Naoufel Saidi, en plus de jeunes talents de la ville d'Essaouira.
Pour Najat Yassin, également présidente du Forum euro-arabe de la créativité et les arts (FEACA), cette manifestation a offert un espace pour nouer des liens entres les poètes de la diaspora arabe et ceux résidant au Maroc et les réunir autour du thème de la tolérance et du dialogue entre les civilisations.
Dans une déclaration à la MAP, Najat Yassin a souligné que ce rassemblement a permis de faire connaitre la vision des poètes arabes résidant en Europe, animée par des préoccupations et des défis spécifiques liés à leur environnement et aux contraintes de l'expatriation.
Pour sa part, la directrice de la rencontre, Bouchra Bekkari a indiqué que l'idée de la tenue de cette rencontre est le fruit de la volonté de créateurs résidant à l'étranger de contribuer, d'une certaine manière, au mouvement culturel de leur pays d'origine. «Depuis qu'il a été évoqué pour la première fois, ce projet n'a pas cessé de susciter l'intérêt de plusieurs partenaires qui ont contribué à le concrétiser», a-t-elle confié.
«Les poètes sont, par définition, des ambassadeurs de la paix, surtout dans une conjoncture critique pour le monde arabo-musulman», a souligné Bouchra Bekkari, ajoutant que cette édition a été baptisée au nom de Mahmoud Darwich «pour exprimer notre solidarité et notre pensée permanente pour la Palestine et son peuple».
Au menu de cette manifestation culturelle figuraient également des prestations artistiques puisant dans le répertoire du chant engagé et mobilisateur d'artistes de renom comme Marcel Khalifa ou Fairouz, des spectacles de Gnaoua, une conférence sur «La poésie au service de la tolérance et de la paix» et une cérémonie en hommage à Najat Yassine et M'Barek Erraji, en reconnaissance de leur parcours et leurs contributions au mouvement culturel.
