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Une étude sur l'art préhistorique

Une équipe de chercheurs espagnols et marocains va étudier l'art préhistorique dans la vallée de Tamanart

Une étude sur l'art préhistorique
Le programme archéologique intitulé «Projet Tamanart» vise à déterminer les contours de l'art préhistorique dans des sites situés à Tan-Tan et Tachoukalt, dans le sud du Royaume. Ph : yabiladi.com

Des chercheurs marocains et espagnols entameront dans les prochains jours la troisième campagne d'investigations archéologiques sur l'art préhistorique dans la vallée de Tamanart (sud du Maroc), a-t-on indiqué, mardi, de sources universitaires à Madrid. 

Le programme archéologique intitulé «Projet Tamanart» vise à déterminer les contours de l'art préhistorique dans des sites situés à Tan-Tan et Tachoukalt, dans le sud du Royaume.

Une équipe de chercheurs de l'Université nationale d'enseignement à distance (UNED, Espagne) et du Centre national pour le patrimoine marocain mènera ces études, souligne l'UNED dans un communiqué publié mardi.

Cette équipe comprend des spécialistes d'une vingtaine d'institutions différentes, des universités et des centres de recherche du Maroc et d'Espagne (archéologues, anthropologues, géologues, chimistes, géomètres, conservateurs et historiens).

«Un de nos objectifs est de définir la séquence chronologique de l'art rupestre dans cette région du Maroc qui pourrait être extrapolée à une zone plus large de l'Afrique du Nord», indique Marti Mas, professeur au département de préhistoire et d'archéologie de l'UNED et co-directeur du projet avec Abdelkhalek Lemjidi, professeur à l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine au Maroc.

Lors des précédentes missions, menées en 2012 et 2013, les chercheurs des deux pays s'étaient intéressés à Tachoukalt, l'un des sites les plus emblématiques de la vallée. En 2013, la seconde mission a permis de faire une approche globale du site formé par deux montagnes opposées, avec une rivière coulant sur Tamanart. 

«Ses roches, panneaux, représentations, sa diversité technique et stylistique des archéologies enregistrées suggèrent qu'il pourrait contenir les plus anciens motifs de la région. Nous allons à plus de 10.000 ans, mais il est encore trop tôt pour donner des détails», explique Marti Mas, cité par le communiqué .

Les chercheurs ont étudié lors des missions précédentes «un total de 108 panneaux rupestres au sud de la colline de Tachoukalt, notamment des empreintes de formes animales, de chèvres, d'éléphants, de girafes et d'oiseaux ainsi que certaines figures humaines très schématiques et de nombreux signes abstraits», souligne la même source.

Pour cette nouvelle étude, l'équipe de chercheurs maroco-espagnols espère compléter ses investigations sur le site pour obtenir des résultats chronologiques. «Nous espérons identifier l'art des chasseurs-cueilleurs, les premiers agriculteurs et la culture amazighe, jusqu'à aujourd'hui», a indiqué Marti Mas.

Les résultats de l'étude permettront de mieux comprendre les us et coutumes des anciens habitants de la région. «L'art est le reflet plastique de la société qui le crée», affirme, de son côté, Monica Solis, professeur agrégée au Centre UNED de Madrid et membre du projet.

Le «Projet Tamanart» bénéficie de l'appui du ministère espagnol de l'Education, de la Culture et du sport. Il s'inscrit dans le cadre du programme «Projets archéologiques de l'extérieur» de l'Institut du patrimoine culturel espagnol et du ministère marocain de la culture. 

En 2011, l'UNED avait conclu un accord avec la Direction du patrimoine culturel du Maroc pour étudier ces sites rupestres, rappelle-t-on.

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