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Difficiles négociations Onu-rebelles

Au Yémen, des affrontements entre un groupe rebelle chiite et un parti islamiste sunnite ont fait une trentaine de morts dans des affrontements près de Sanaa, la capitale. Ces heurts se poursuivent, alors que l’émissaire de l'Onu se trouve actuellement sur place.

Difficiles négociations Onu-rebelles
L'émissaire de l'Onu pour le Yémen, Jamal Benomar à Sanaa mène des négociations intensives avec plusieurs parties yéménites et les mouvements d'opposition. Ph : AFP

Près de quarante personnes ont été tuées jeudi au nord de Sanaa lors de violents accrochages entre des islamistes sunnites soutenus par l'armée yéménite et des rebelles chiites, auprès desquels l'émissaire de l'Onu tente toujours de trouver une issue à la crise.

Les combats entre les rebelles d'Ansaruallah, dits houthis, et les miliciens du parti islamiste sunnite Al-Islah, qui se concentraient depuis deux jours à Chamlane, dans la périphérie nord de la capitale, se sont étendus dans la journée pour atteindre les alentours de l'Université islamique Iman, dans la capitale, a rapporté un correspondant de l'AFP.

«Plus de 38 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées parmi les protagonistes», a déclaré à l'AFP une source de sécurité, bilan confirmé par des sources hospitalières.

La plupart des victimes sont tombées lors d'accrochages qui ont suivi une embuscade tendue par des combattants de tribus à un convoi de rebelles chiites sur la route Al-Thalathine, qui relie Chamlane à l'Université Iman, ont ajouté les mêmes sources.

«Une trentaine de (rebelles) houthis ont été faits prisonniers» par leurs adversaires, a indiqué une source tribale.

Des ambulances étaient toujours visibles en soirée sur la route Al-Thalathine, selon des témoins.

Les rebelles chiites, qui campent depuis plus d'un mois dans et autour de Sanaa, tentaient jeudi de progresser vers l'Université Iman, qui appartient à l'un des responsables d'Al-Islah, le cheikh fondamentaliste Abdel Majid Al-Zandani, ont ajouté les témoins.

Les accrochages à Chamlane avaient fait mardi et mercredi au moins 43 morts selon des sources militaires, médicales et tribales, ce qui porte à 81 le nombre des morts en trois jours.

Entre-temps, l'émissaire de l'Onu pour le Yémen, Jamal Benomar, tenait jeudi soir de nouveaux entretiens avec le chef d'Ansaruallah Abdel Malek al-Houthi dans son fief à Saada (nord).

Jamal Benomar a déclaré que ses premiers entretiens mercredi avec M. Houthi étaient «constructifs et positifs».

Mais des sources proches des négociations ont indiqué que les discussions butaient notamment sur la question du démantèlement des campements que les rebelles chiites et leurs partisans ont commencé à dresser le 18 août dans et autour de Sanaa pour réclamer la démission du gouvernement «corrompu».

La rébellion avait rejeté en août une proposition du président Abd Rabbo Mansour Hadi portant sur la nomination d'un nouveau Premier ministre et la réduction d'une augmentation controversée des prix du carburant, deux de leurs principales revendications.

Les rebelles, qui contrôlent la région de Saada, sont soupçonnés notamment de vouloir élargir leur zone d'influence dans le futur État fédéral qui doit compter six provinces.  

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