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Le ministre de l'Agriculture et de la Pèche maritime, Aziz Akhanouch, a souligné, jeudi a Zagora, l'importance socio-économique et environnementale de l'agriculture familiale des oasis et son rôle dans l'éradication de la faim et la pauvreté en assurant la sécurité alimentaire.
Intervenant à l'ouverture du 3e Forum international des oasis et du développement local sous le thème «L'agriculture familiale des oasis : opportunités et menaces», le ministre a soutenu qu'en raison de l'importance socio-économique et environnementale de l'agriculture familiale des oasis, son département lui accorde une grande attention dans le cadre du deuxième pilier du Programme Maroc Vert qui concerne l'agriculture solidaire en vue de sa consolidation et sa mise en valeur, ainsi que l'amélioration de sa productivité et partant, renforcer sa contribution à la sécurité alimentaire.
Sur le plan économique et social, les dates et le henné restent en particulier les principaux piliers de l'agriculture familiale dans la province de Zagora, en plus de sa richesse animalière tels la race Damman et les chèvres de Draa, a ajouté le ministre.
En ce qui concerne les palmiers dattiers, le Maroc est considéré comme le plus important producteur de dattes, en raison de conditions environnementales et climatiques appropriées pour cette culture, a dit le ministre, soulignant que sur le plan économique, cette activité agricole est d'une grande importance, car il assure la production moyenne des dattes de plus d'un milliard de dirhams par an.
La production de dattes reste la principale source de revenus pour les habitants des oasis (40 à 60%) et est l'une des principales sources de financement pour les activités agricoles et l'élément de base pour stimuler le commerce entre les provinces du sud et le reste des régions du Royaume, a dit M. Akhanouch.
Le ministre a par ailleurs rappelé qu'en 2010, un contrat-programme relatif aux dattiers a été signé entre le gouvernement et les professionnels pour un investissement total de 7,7 milliards de dirhams à l'horizon 2020, expliquant que ce contrat porte notamment sur le développement durable pour la production de meilleure qualité, le développement durable pour évaluer la production ainsi que l'amélioration du cadre réglementaire.
Le ministre a aussi fait état de la production jusqu'à plus de 373.000 plants au cours de 2014. En ce qui concerne le programme de plantation, qui vise à atteindre 3 millions palmiers à l'horizon 2020, le ministre a indiqué que jusqu'à 2014, quelque 1.350.000 palmiers ont été plantés, dont 1,18 million dans les oasis traditionnelles et 175.400 dans les zones d'expansion.
Pour la province de Zagora, a indiqué le ministre, trois projets ont été élaborés concernant les palmiers dans le cadre du programme agricole de la région Souss Massa Drâa pour un montant de 463 millions de dirhams visant notamment à relever les défis et faire face aux contraintes qui entravent le développement de la chaîne. Il s'agit, en particulier, a-t-il expliqué, de rationaliser l'utilisation des ressources en eau et protéger le sol contre les inondations, la mise en valeur des oasis et leur restructuration.
Le forum, dont les travaux se poursuivent jusqu'à dimanche, s'inscrit dans la stratégie de développement de la province de Zagora, à l'horizon 2020. Il permettra aux différents acteurs (responsables gouvernementaux, élus, société civile, professionnels et institutionnels) de revenir sur les opportunités à saisir et aux défis à relever pour un développement prometteur.
Initiée par l'Association du Forum international des oasis de Zagora, cette édition mettra en valeur les potentialités des zones oasiennes marocaines et permettra aux différents acteurs locaux de revenir sur les opportunités à saisir et aux défis à relever pour un développement durable prometteur.
Cette troisième édition coïncide avec la proclamation de 2014 Année internationale de l'agriculture familiale (AIAF 2014) par l'Onu, une initiative visant à rehausser l'image de l'agriculture familiale et de la petite agriculture, en focalisant l'attention sur leur contribution significative à l'éradication de la faim et de la pauvreté.
