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«Le dialogue facilite le retour des réfugiés»

Le Haut-commissaire de l'Onu pour les réfugiés, Antonio Guterres, a appelé mardi à Tombouctou à un dialogue entre le gouvernement malien et les groupes armés pour un retour des réfugiés, lors d'une visite dans cette ville du nord-ouest du Mali.

«Le dialogue facilite le retour des réfugiés»
Les conditions de vie des 68 000 réfugiés maliens du camp de M'bera en Mauritanie sont toujours très dures, en raison de la chaleur (50 degrés) et d'un approvisionnement difficile en eau. Ph : fr.wfp.org

«Le dialogue politique entre tous les acteurs peut faciliter le retour des réfugiés. C'est pourquoi nous encourageons le dialogue entre le gouvernement et les groupes armés» du nord du Mali, a déclaré Antonio Guterres. 

Il a estimé nécessaire «le retour de la paix et de la sécurité» dans le nord du Mali pour un retour volontaire des réfugiés maliens, essentiellement établis au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.

Le gouvernement malien et les groupes armés du Nord doivent reprendre le 1er septembre à Alger les négociations de paix suspendues en août.

Depuis l'élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013 au Mali, les pourparlers piétinent et des groupes jihadistes continuent à mener régulièrement des actions meurtrières dans le nord du Mali.

Antonio Guterres a visité dans la zone de Tombouctou des sites de déplacés en compagnie de Hamadoun Konaté, ministre malien de la Solidarité et de la reconstruction du Nord, et de David Gressly, coordonnateur humanitaire de l'ONU au Mali.

Il a promis une aide aux réfugiés et aux déplacés.

«Nous sommes rentrés mais nos parents sont nombreux encore à l'extérieur. Ils ont peur de revenir. Faites quelque chose pour nous», a déclaré un ancien réfugié, lors d'une rencontre à Tombouctou avec Antonio Guterres, arrivé lundi au Mali pour une visite qui s'achève mercredi.

«Sur les sites de retour, nous n'avons pas le minimum pour vivre. Il n'y a pas d'eau (et) de sécurité. Nous voulons revenir, mais nous avons vraiment peur», a déclaré un représentant des Maliens réfugies au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.

La représentation du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) à Bamako avait estimé fin juillet à 140.000 les réfugiés maliens installés notamment au Niger, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Algérie et en Guinée.

Elle avait indiqué que 12.000 réfugiés étaient revenus dans leur pays par leurs propres moyens. 

Le nord du Mali a été occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes jihadistes qui en ont été en grande partie chassés par une intervention internationale initiée en janvier 2013 par la France.  

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