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Un groupe de scientifiques et d'experts a exhorté l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à «encourager» la cigarette électronique, une alternative qui peut s'avérer «un remède miracle aux maladies liées au tabagisme».
Dans une lettre à l'occasion de la Journée internationale sans tabac (30 mai), une cinquantaine de tabacologues, cancérologues et spécialistes en addiction insistent sur le «grand potentiel» de l'e-cigarette dans les efforts visant à alléger le fardeau des problèmes de santé découlant de l'inhalation de fumée.
«Les produits de tabac sans combustion pourraient être parmi les innovations les plus importantes du 21e siècle qui peuvent peut-être sauver des millions de vie», font-ils valoir en se disant «préoccupés» par l'assimilation des e-cigarettes au tabac qui, selon eux, fait «plus de mal que de bien».
Au lieu de chercher à la réprimer, l'OMS devrait encourager l'e-cigarette afin d'éviter l'hécatombe liée au tabac, estiment les signataires de la lettre qui jugent «contre-productif» d'en interdire la publicité.
«Les gens fument pour la nicotine, mais meurent de la fumée, car la grande majorité des décès et des maladies attribuables au tabac proviennent de l'inhalation de particules de goudron et de gaz toxiques», ont-ils expliqué.
L'organisation internationale n'a pas encore arrêté sa position définitive sur le sujet, mais semble plutôt favorable à ce que tous les produits contenant de la nicotine, comme c'est le cas de l'e-cigarette, fassent l'objet des mêmes restrictions.
L'orientation générale au sein de l'OMS penche vraisemblablement pour l'application de la Convention-cadre sur la lutte anti-tabac (FCTC), à laquelle sont partis 178 pays.
Le marché mondial de la cigarette électronique a dégagé en 2013 un chiffre d'affaires total de trois milliards de dollars (2,2 milliards d'euros).
