Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

Le Maroc va former des Imams guinéens

● Le Maroc entretient des liens solides de coopération avec les pays islamiques dans le domaine de la gestion de la chose religieuse
● Le Royaume a accueilli favorablement des requêtes de pays musulmans pour la formation de leurs imams.

Le Maroc va former des Imams guinéens
Le geste du Souverain à l'égard de la Guinée vient réaffirmer, comme dans le cas du Mali, que le Maroc partage avec l'ensemble des pays de l'Afrique de l'Ouest les mêmes fondamentaux religieux et spirituels. Ph : fr.africatime.com

La décision de S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, de réponde favorablement à la demande de la Guinée (Conakry) de former des Imams guinéens au Maroc traduit l'importance de la dimension religieuse dans l'armature des relations historiques spéciales qui existent entre ces deux pays frères et amis.

Le geste du Souverain à l'égard de la Guinée vient réaffirmer, comme dans le cas du Mali qui a signé récemment un accord de coopération avec le Maroc pour la formation de 500 Imams, que le Maroc partage avec l'ensemble des pays de l'Afrique de l'Ouest les mêmes fondamentaux religieux et spirituels, et prouve qu'au Maroc, au Mali ou en Guinée, comme l'a souligné S.M. le Roi dans Son discours à Bamako à l'occasion de l'investiture du Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, la tradition et la pratique de l'Islam «se nourrissent des mêmes préceptes du ‘juste milieu’» et «se réclament des mêmes valeurs de tolérance et d'ouverture à l'autre, et demeurent le fondement du tissu spirituel continu» qui a lié ces pays à travers l'histoire.

Ce socle spirituel et religieux est basé sur l'unicité du dogme malékite, le soufisme inspiré de la conduite du Prophète Sidna Mohammed et la défense des valeurs de compréhension, d'entente, de cordialité, de cohabitation, de coexistence entre les peuples et les communautés, de rejet de l'obscurantisme et de l'extrémisme religieux d'où qu'ils viennent.

Les demandes de plus en plus nombreuses adressées au Maroc par plusieurs pays pour la formation de leurs Imams témoignent, si besoin est, de la pertinence de la politique marocaine en matière de gestion de la chose religieuse, dont les contours ont été tracés par S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, et touchant à plusieurs aspects de la vie religieuse de la nation, que ce soit la réhabilitation du rôle historique des mosquées, la mémorisation du Saint Coran, la formation des Imams et des mourchidates ou la valorisation du rôle des muezzens et autres.

Dans un monde éclaboussé par les guerres, les violences confessionnelles, les déchirements, l'extrémisme, cette expérience marocaine peut paraître salvatrice pour asseoir les fondements d'une société apaisée, pacifiée, calme, sécurisée et vivant en paix et en harmonie.

Ces demandes expliquent également l'importance grandissante de l'encadrement religieux de la société, et qui est fondé sur la qualité de la formation et la pertinence de l'orientation, à même de protéger les fidèles de toute exploitation religieuse par ceux qui veulent créer la déviation et semer les graines de la Fitna, dans un espace qui a toujours été préservé, des siècles durant, de toute déviation ou dérive grâce à ses fondamentaux originels et à sa culture tolérante.

En effet, le Maroc est conscient que la qualification de ces Imams pour assumer convenablement leur mission et propager les valeurs du juste milieu et de tolérance passent par la mise en place d'un bon cursus. C'est ce que le ministère des Habous et des Affaires islamiques a préparé justement à l'intention des Imams maliens, dont une partie a déjà entamé sa formation basée sur l'étude du Saint Coran, du Hadith, des sciences islamiques, de la langue arabe et les attributions de l'Imamat.

Ce programme prévoit également des cours sur l'histoire, la géographie et les institutions du Mali, l'histoire de l'Islam, les droits de l'Homme, la santé mentale, les médias et le calcul astronomique. Des domaines qui ont un fort impact sur la vie des fidèles.

Sur le plan logistique, ces Imams seront formés et hébergés au sein d'un centre en cours d'aménagement à Hay Ryad, en attendant la construction à Fès, dans les plus brefs délais conformément aux Hautes instructions du Souverain, de l'espace qui servira à cette formation et aux formations similaires. 

Et conformément aux instructions de S.M. le Roi Mohammed VI qui avait donné ses Hautes instructions en vue d'assurer les conditions financières et morales optimales afin de former 500 imams maliens au Maroc sur une période de six ans, ces imams bénéficieront de soins et de prestations gratuites dans les hôpitaux du Royaume.

La formation des Imams de l'Afrique de l'Ouest élargit le champ de la coopération avec ces pays à un domaine vital et très sensible dans la vie des nations. 

Cette initiative royale s'inscrit dans le prolongement des échanges culturels et spirituels qui ont de tout temps marqué les relations entre le Maroc et ces pays et qui se nourrissent encore de l'apport de la tarika tijania dont le vénéré fondateur, Cheikh Sidi Ahmed Tijani, est enterré à Fès.

Partout en Afrique, les hommes politiques, les dignitaires religieux et les simples citoyens ont salué cette initiative pionnière et à forte charge symbolique de SM le Roi qui reflète la profondeur des relations spirituelles exceptionnelles entre le Maroc et cette région du contient, et qui ont été scellées autour d'un riche patrimoine culturel, cultuel et humain commun et d'une solidarité constante.

Ajoutée à d'autres initiatives généreuses comme la mise en place d'un hôpital de campagne militaire au Mali, qui sort d'une période d'instabilité, ce geste traduit l'engagement constant du Royaume aux côtés des pays africains à chaque fois que ces pays font appel à sa précieuse aide et à son aide déterminante pour restaurer la paix et la sécurité.   

Lisez nos e-Papers