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«Nécessité d'organiser les marchés de gros»

● «La multiplicité des intermédiaires, principal entrave devant la promotion de la commercialisation des produits arboricoles»,
● «L'existence de plusieurs intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs impacte négativement à la fois les citoyens, les agriculteurs et les conditions d'une concurrence légale sur le marché», Belkora Aboubakr, Pdt de la Fedam

«Nécessité d'organiser les marchés de gros»
Intervention, à Meknès, du président de la Fedam, Belkora Aboubakr, lors d’un séminaire sur «La commercialisation et la valorisation des produits arboricoles», tenu en marge de la 9e édition du Siam. Ph : MAP

La multiplicité des intermédiaires entre producteurs et consommateurs constitue le principal entrave à la promotion de la commercialisation des produits arboricoles, a affirmé, dimanche à Meknès, le président de la Fédération interprofessionnelle de la filière de l'arboriculture fruitière (Fedam), Belkora Aboubakr.

«L'existence de plusieurs intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs impacte négativement à la fois les citoyens, les agriculteurs et les conditions d'une concurrence légale sur le marché», a expliqué Aboubakr, qui intervenait lors d'un séminaire sur «La commercialisation et la valorisation des produits arboricoles», tenu en marge de la 9e édition du Salon international de l'agriculture au Maroc (Siam).

Rappelant le rôle que joue l'agriculture en tant que levier de développement, Belkora a souligné la nécessité d'organiser les marchés de gros des fruits et légumes, afin de pérenniser le développement de la filière arboricole.

Pour sa part, Naima Moutie, chef de service des agropoles à la Direction de développement des filières de production (DDFP), a fait savoir que le Maroc dispose actuellement de 38 marchés de gros, dont 32 de consommation et 5 de production, relevant que le chiffre d'affaires réalisé par ces entités s'établit à 7 milliards de dirhams par an.

Dans ce cadre, elle a soulevé les problèmes relatifs à l'organisation de ces marchés, dont le manque d'infrastructures, la répartition inéquitable sur le territoire national, le manque des conditions sanitaires nécessaires et la multiplicité des intervenants sans une réelle valeur ajoutée, notant que le cadre législatif actuel limite d'une manière significative l'attractivité de ces marchés.

Dans ce sens, Naima Moutie a souligné que la réforme des marchés de gros des fruits et légumes, qui se base sur une répartition géographique équilibrée, des infrastructures adéquates et des systèmes de gestion efficaces, permettra de renforcer leur attractivité, d'améliorer les circuits de commercialisation au niveau national et de développer la chaine de valeur de la filière arboricole.

De son côté, le président de l'Union des associations du Moyen atlas de l'arboriculture (Unamarbo), Bennani Mohamed Lahkim, a dénoncé la monopolisation des espaces relatifs aux marchés de gros pour le compte des collectivités locales qui, selon lui, rend plus difficile la concurrence légale dans ce secteur, soulignant la nécessité de revoir cette organisation pour promouvoir la commercialisation des produits arboricoles. 

Quant à Gourroum Nabila, chef de la division des financements au ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, elle a fait un exposé sur le programme d'assurance multirisques de l'arboriculture fruitière, dans lequel elle a expliqué les objectifs de ce programme, dont la convention y afférent a été signée récemment lors de la 7e édition des Assises de l'agriculture, entre les ministères de l'Agriculture et de la pêche maritime, et de l'Economie et des finances et la Mutuelle agricole marocaine d'assurances (Mamda).

Elle a précisé qu'à travers cet accord, le gouvernement s'engage à financer le programme, à travers une subvention aux cotisations des agriculteurs comprise entre 50 et 70 pc pour ramener le taux de cotisation à un niveau accessible. 

En marge de cette rencontre, une convention a été signée entre la Fedam et le cabinet Phyto Consulting, qui vise la formation des agriculteurs et responsables techniques des exploitations relevant de la Fedam et l'accompagnement pour la gestion de l'irrigation et de la fertilisation sur quatre vergers pilotes. 

La superficie totale arboricole cultivée atteint actuellement 1,4 million d'hectares, alors que la production de la filière s'établit à 4,3 millions de tonnes par an, constituant ainsi une source de revenu pour 540.000 agriculteurs, selon les données du ministère de l'Agriculture.  

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