«Si aucune transaction concrète n'est à l'ordre du jour, des discussions semblent, en tout cas, envisageables, a-t-il indiqué à l'adresse du président ukrainien, en visite en Pologne.
Le chef de l'Etat ukrainien a réitéré, à ce propos, qu'il «n'avait jamais entendu parler d'un embargo sur les armes à l'Ukraine» et que «si les Ukrainiens le souhaitent», la Pologne sera prête à engager des entretiens à ce sujet. Varsovie peut aussi aider Kiev à «rapprocher le système de défense ukrainien des possibilités de coopération dans le système de l'OTAN», a-t-il ajouté sans autre précision.
L'armée ukrainienne, qui doit faire face à des séparatistes à l'est de son pays, est déjà soutenue par les Etats-Unis et l'Otan, qui lui fournissent du matériel non létal.
Bronislaw Komorowski a, par-ailleurs, réaffirmé l'appui de la Pologne aux aspirations «européennes et atlantiques» de l'Ukraine, tout en rappelant que l'accord d'association avec l'UE et le Fonds monétaire international imposaient à Kiev des conditions, dont notamment des réformes institutionnelles, qui devaient être remplies.
En visite à Varsovie, le président ukrainien est intervenu devant les deux Chambres réunies du Parlement polonais, Petro Porochenko pour affirmer qu'à ses «frontières orientales», son pays «défendait l'Europe et la démocratie» et «payait en vies humaines son identité européenne».
Il a indiqué qu'«à son retour en Ukraine, il allait demander au parlement de voter l'abandon du statut non-aligné» de son pays pour réaffirmer avec éclat son orientation européenne et atlantique. Petro Porochenko a, également, répété qu'il comptait demander l'adhésion de l'Ukraine à l'UE en 2020 et ajouté qu'il «rêvait» lui-même d'être un jour candidat au Parlement européen