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Casablanca accueille l’exposition collective «La Forme animale»

Le vernissage de l'exposition collective «La Forme animale», a eu lieu, jeudi soir, à la Galerie «Venise Cadre» à Casablanca, en présence d'une pléiade de personnalités nationales et étrangères du monde de l'art et des lettres.

Casablanca accueille l’exposition collective «La Forme animale»
L’exposition vise à explorer la relation entre l’infini de la figure animale et celui de la représentation et du dessin. Ph : aufait.ma

L'exposition collective «La Forme animale» vise à explorer la relation entre l'infini de la figure animale et celui de la représentation des dessins figuré, abstrait, onirique, réaliste, géométrique ou encore cursif, un rapport unique et une proximité quasi primitive où se mêlent le réel et le surnaturel.

La forme animale dans l'art plastique représente la transition de l'Homme de «homo faber» (l'homme fabricateur) à «homo sapiens» (l'homme savant) notant que l'animal se transforme en une idole pour celui qui le dessine, a souligné le commissaire de l'exposition, Mme Zoulikha Bouabdellah dans une déclaration à la MAP.

La culture arabe, a-t-elle fait savoir, a donné une grande importance à la forme animale à travers «Kalila wa Dimna» notant que ces fables animalières imaginaires ne s'opposaient pas à la réalité.

L'animal s'oppose à l'humain et constitue dans le même temps ce qui s'en rapproche le plus, «les deux sont des êtres subjectifs», affirmait le philosophe français Gilles Deleuze, cité dans une note d'intention. 

Cette opposition, cette dualité et cette ressemblance ont toujours fasciné l'homme, fait savoir Gilles Deleuze soulignant que la relation de l'homme à l'animal, réel ou imaginaire, constitue ainsi la première expérience du monde, de son effervescence infinie, de sa capacité à générer des formes illimitées. 

L'animal est ce qui constitue le socle primitif de l'imagerie humaine, poursuivit Gilles Deleuze expliquant qu'en l'animal, les hommes ont trouvé les formes d'expression les plus originelles et à partir de lui, ils ont construit des mythes et personnifié le divin sous la forme d'animaux immenses, grands, petits, minuscules, rayés, tachetés, unis, colorés, brutaux, délicats, grossiers, élancés, trapus, menaçants, sauvages ou domestiques.

Participent à cette exposition, qui se poursuit jusqu'au 15 janvier 2015, les artistes Amina Benbouchta et Said Afifi (Maroc), Nasreddine Bennacer (Algérie), Nidhal Chamekh (Tunisie), Lucien Murat, Franck Lestard, Philippe Pasqua, Abdelkader Benchamma (France), Martin Lord (Canada), Joyce Pensato (USA), Timothy Hyunsoo Lee (Corée du sud) et Nicola Salvatore (Italie). 

Fondée en 1946, la Galerie Venise Cadre est une institution au Maroc qui a notamment bâtie sa réputation en présentant des peintres orientalistes de renom, tels Jacques Majorelle, José Cruz Herrera, Henry Pontoy, ou encore Jean-Gaston Mantel.

Aussi, un grand nombre d'artistes marocains y ont réalisé leurs premières expositions et sont aujourd'hui de véritables références dans le monde de l'art à l'international tels Farid Belkahia, Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharbaoui et Chaïbia.   

 

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