Menu
Search
Samedi 04 Mai 2024
S'abonner
close
Accueil next Fête du Trône 2004

Les travaux de la 8e session lancés à Rabat

Le Parlement abrite l’Assemblée consultative des parlementaires pour la Cour pénale internationale et l’Etat de droit. Le Maroc a traité le dossier des droits de l'homme «avec courage, sagesse et sens de la responsabilité politique et morale».

Les travaux de la 8e session lancés à Rabat
Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, intervenant, à Rabat, lors de l’ouverture des travaux de la 8e session de l'Assemblée consultative des parlementaires pour la CPI et l'Etat de droit. Ph : MAP

Les travaux de la 8e session de l'Assemblée consultative des parlementaires pour la Cour pénale internationale (CPI) et l'Etat de droit ont débuté jeudi à Rabat, avec la participation de plus de 100 parlementaires du réseau international Action mondiale des parlementaires et de membres des Parlements du Maroc et des pays de la région.

Dans une allocution prononcée à l'ouverture de cette session, qui s'est déroulée en présence notamment du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, du ministre de la Justice et des libertés, Mustafa Ramid, de hauts responsables de la CPI et des représentants des organisations internationales, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a souligné l'évolution dans le domaine des droits de l'Homme au Maroc, notant que le Royaume a traité ce dossier «avec courage, sagesse et sens de la responsabilité politique et morale».

Les progrès réalisés ont été rendus possibles grâce à la volonté et la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI, avec le concours des acteurs nationaux des droits de l'Homme et de la société civile, a-t-il ajouté.

A cet égard, Rachid Talbi Alami a noté que la 2e édition du Forum mondial des droits de l'Homme, qui s'est tenue récemment à Marrakech, a été une occasion durant laquelle le Souverain a réaffirmé les choix irréversibles du Maroc en faveur des droits de l'Homme et a annoncé le dépôt, par le Royaume, des instruments de ratification du protocole facultatif de la Convention internationale contre la torture et autres traitements inhumains, cruels ou dégradants, en vue de la mise en place dans les prochains mois d'un Mécanisme national de prévention, une instance qui existe dans seulement une trentaine de pays.

De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, a indiqué que cette session de l'Assemblée consultative constitue une étape importante pour les efforts visant à promouvoir l'universalité et l'efficacité du système du Statut de Rome, 12 ans après sa mise en place comme système définissant les règles de fonctionnement de la CPI.

Il s'agit également de renforcer l'adhésion de l'ensemble des parties, Etats, organisations internationales et régionales et institutions parlementaires, aux efforts visant à relever les défis dans ce domaine, précisant que cette session abordera le rôle des parlementaires dans le renforcement de l'efficacité du système du Statut de Rome, notamment à travers le soutien politique au nouveau statut de la CPI, la collaboration avec cette instance et le renforcement des mécanismes visant la lutte contre l'impunité et la prévention des crimes. 

Mohamed Cheikh Biadillah a, également, mis en exergue le rôle des parlementaires pour instaurer les garanties nécessaires pour des investigations crédibles, coopérer de manière efficace avec la CPI, examiner et ratifier les conventions sur les privilèges et l'immunité, en plus de la mobilisation politique pour lutter contre l'impunité et contribuer à la consolidation du rôle des organisations internationales et régionales en la matière.

Pour sa part, le ministre de la Justice et des Libertés a mis l'accent sur la nécessité d'harmoniser les législations nationales avec le droit international pour mettre fin à la culture de l'impunité, soulignant que le gouvernement marocain, convaincu de l'importance du Statut de Rome, a élaboré un nouveau projet, incriminant notamment le génocide et les crimes contre l'humanité.

Le président de la CPI, Sang-Hyun Song a indiqué, de son côté, que cette 8e session de l'Assemblée consultative des parlementaires pour la CPI et l'Etat de droit aura un impact positif sur la décision du gouvernement marocain concernant la ratification du Statut de Rome, soulignant que le choix du Maroc par le réseau international Action mondiale des parlementaires émane du rôle d'avant-garde du Royaume dans la région.

La présidente du Conseil international du réseau Action mondiale des parlementaires, Minerva Tavarez Mirabal a formulé le vœu de voir cette rencontre contribuer à l'édification d'un système judiciaire solide, universel et efficient sur le crime international afin de mettre un terme à l'impunité, soulignant que l'instauration de l'Etat de droit est nécessaire pour la paix et la sécurité dans le monde.

Cette rencontre, qui se poursuivra vendredi, sera marquée par la remise du Prix du défenseur de la démocratie au titre de l'année 2014.

Les participants débattront plusieurs thèmes, notamment le renforcement de l'universalité et de l'efficacité du Statut de Rome, la consolidation de l'Etat de droit et du système judiciaire et la coopération des parlementaires avec la CPI. 

Lisez nos e-Papers