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Un partenariat Maroc-UE plus poussé doit être exploré

Un partenariat plus poussé entre l'Union européenne (UE) et le Maroc doit être exploré compte tenu de la place qu'occupe le Royaume au sein de la région euro-méditerranéenne et de la grande proximité du Maroc avec les valeurs européennes. C'est ce qu'affirm le président du Comité économique et social européen (CESE), Henri Maloose.

Un partenariat Maroc-UE plus poussé doit être exploré
Henri Maloose, président du Comité économique et social européen (CESE). Ph : la-croix.com

«Le Maroc est un pays très particulier dans la région euro-méditerranéenne. Il est une sorte de pont et de trait d'union entre l'Europe et l'Afrique», a indiqué le président du Comité économique et social européen (CESE), Henri Malosse, dans un entretien à la MAP à la veille de sa visite dans le Royaume (23 et 24 juillet).

Ce qui rend le Maroc si singulier dans la région c'est la voie et l'approche qu'il s'est tracées pour assurer son développement économique et social, a souligné le responsable européen, notant qu'au Maroc l'évolution s'opère avec la contribution de toutes les composantes de la société. 

Henri Malosse a fait observer que contrairement à d'autres pays de la région, le changement au Maroc s'opère suivant un processus linéaire ascendant qui implique la jeunesse et la société civile, ce qui en fait «un modèle et une expérience très intéressante». 

Les relations entre le Maroc et l'UE se sont intensifiées au fil du temps dans les différents domaines politique et économique, a-t-il relevé, estimant qu'en matière de sécurité, de justice et des affaires intérieures, la coopération entre Rabat et Bruxelles est la «meilleure possible» comparée à tous les autres pays de la région. 

Le Maroc est aussi le pays en qui l'UE a le plus confiance pour des raisons historiques, politiques et sécuritaires et autres, a-t-il insisté, ajoutant que le Royaume est un acteur clé dans la région euro-méditerranéenne qui se veut «le cœur de l'avenir» des relations de développement de l'Europe. 

Henri Malosse a plaidé dans ce contexte en faveur d'une politique européenne de voisinage plus équilibrée à l'égard des pays du sud de la Méditerranée et d'un partenariat privilégié avec le Maroc comparable à celui que propose l'UE à certains pays de l'Est. 

Il a souligné aussi à cet égard l'importance de mettre en place une structure où les représentants du Comité économique et social européen pourront échanger avec leurs homologues marocains du Conseil économique, social et environnemental (CESE) des défis et des enjeux des relations UE-Maroc et plancher notamment sur les moyens d'améliorer les accords commerciaux liant les deux parties en ce qui concerne la création de l'emploi. 

Il a relevé aussi la nécessité d'associer la société civile, syndicats et employeurs aux accords commerciaux en négociation entre le Maroc et l'UE, par souci d'équilibre, et d'impliquer les acteurs économiques et sociaux dans le suivi de ces accords. 

Henri Malosse a évoqué dans ce sens la possibilité de la réindustrialisation de l'Europe en association avec le Maroc à travers la signature d'accord de co-industrialisation, comme ce fut le cas lors de la phase de pré-adhésion avec certains partenaires de l'Europe centrale et orientale. 

Concernant la coopération dans le domaine de la migration, le président du comité économique et social s'est dit favorable à ce que l'UE lève l'obligation de visa pour les citoyens marocains, notant qu'à ses yeux le visa «n'a jamais empêché l'arrivée des migrants clandestins en Europe autant qu'il constitue une gêne pour les droits des citoyens honnêtes». 

«Globalement, nous nous sommes toujours prononcés au sein du Comité pour la suppression des visas», a-t-il dit, ajoutant qu'«au cas où l'UE exempte les Marocains de l'obligation de visa, ça sera un geste très fort vis-à-vis du Maroc et des pays la rive sud de la Méditerranée».

 

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