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L’Onu exige un accès libre au site

Le Conseil de sécurité a adopté lundi une résolution réclamant des séparatistes prorusses qu'ils permettent un accès libre et sécurisé au site du crash du vol MH17, protègent «l'intégrité» du site et cessent les hostilités dans cette zone.

L’Onu exige un accès libre au site
Des secouristes ukrainiens lèvent un corps sur le site du crash du vol MH 17 à Grabove, près de Donetsk en Ukraine. Ph : AFP

Le texte, mis au point par l'Australie et coparrainé par 23 pays dont la France, a été adopté à l'unanimité, y compris donc par la Russie.Il «condamne dans les termes les plus forts possibles» l'attaque qui a abattu l'avion dans l'est de l'Ukraine et réclame que les responsables rendent des comptes. Il demande «à tous les pays et protagonistes dans la région», dont la Russie, de collaborer pleinement à «une enquête internationale complète, minutieuse et indépendante». Il «exige que cesse immédiatement toute activité militaire, y compris de la part des groupes armés (séparatistes), dans les environs immédiats» du site du crash pour faciliter cette enquête.

Le vote a eu lieu en présence du ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans et de ses homologues australien et luxembourgeois Julie Bishop et Jean Asselborn. Les Pays-Bas ont perdu 193 ressortissants et l'Australie 27 dans cette catastrophe qui a fait au total 298 morts.

Pour les Australiens, a déclaré Julie Bishop devant le Conseil, «le deuil se mêle à la colère». Elle a qualifié de «scandale absolu» l'attaque contre l'avion malaisien et a fustigé «les violations grotesques commises sur le site du crash» par les rebelles prorusses. «Nous n'aurons de cesse de ramener chez eux» les victimes de cette catastrophe, a-t-elle conclu.

La résolution «exige que les groupes armés qui contrôlent le site (...) fournissent un accès total, sans restrictions et sûr» à ce site et à ses environs pour les enquêteurs. Le Conseil «exige» aussi que les séparatistes «s'abstiennent de toute action qui pourrait compromettre l'intégrité du site du crash», notamment en manipulant des débris de l'avion. Ils «insistent pour que les corps des victimes soient traités de manière digne, respectueuse et professionnelle».

La résolution «invite tous les pays et protagonistes dans la région à collaborer pleinement avec l'enquête internationale» et avec les efforts déployés pour trouver et poursuivre les coupables. Elle demande enfin au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon «de définir des options pour un soutien de l'Onu à l'enquête».

Cette résolution n'est cependant assortie d'aucune sanction ou menace de sanction contre les récalcitrants.

Le texte original mis au point par l'Australie a été remanié deux fois pour tenir compte des préoccupations de la Russie, qui veut notamment s'assurer que l'Ukraine ait le moins de rôle à jouer dans l'enquête et privilégie l'Organisation internationale de l'aviation civile.

Le terme anglais utilisé initialement pour le crash, qui suggérait «le tir» («shooting») d'un missile, a aussi été remplacé par une formule plus vague. Washington accuse les séparatistes d'avoir abattu l'avion à l'aide d'un missile sol-air fourni par les Russes alors que Moscou dément toute implication.

Les 15 membres du Conseil, y compris la Russie, avaient déjà réclamé vendredi dernier dans une déclaration unanime une enquête internationale sur le crash. 

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