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La détention de membres de la mission spéciale de surveillance de l'OSCE en Ukraine «ne peut être tolérée» et constitue «un acte de sabotage des efforts internationaux pour aider l'Ukraine à surmonter la crise», a indiqué le président en exercice de l'OSCE, Didier Burkhalter.
Pour la première fois jeudi, les insurgés ont reconnu les détenir et laissé entrevoir une possible libération de l'équipe de l'organisation.
«Ils sont sains et saufs», a déclaré Viatcheslav Ponomarev, maire autoproclamé de Slaviansk, un bastion des insurgés dans l'est du pays.
«Il y a des soupçons selon lesquels ils seraient des espions», a indiqué de son côté Denis Pouchiline, l'un des leaders de la République autoproclamée de Donetsk, cité par l'agence RIA Novosti.
L'OSCE a perdu mardi le contact avec cette équipe de quatre observateurs, un Danois, un Estonien, un Turc et un Suisse, alors qu'un autre groupe de 11 observateurs a été brièvement détenu mercredi dans la région de Donetsk.
Sur le terrain, la tension reste très vive au lendemain de la mort lundi d'une quarantaine de personnes, surtout dans les rangs des séparatistes, dans des combats à l'aéroport international de Donetsk.
Jeudi, les rebelles prorusses ont abattu pour la première fois un hélicoptère de l'armée ukrainienne, tuant 12 soldats, soit l'une des journées les plus noires pour l'armée régulière qui tente depuis deux mois de mettre fin à l'insurrection séparatiste.
L'appareil, un Mi-8 ukrainien, transportait des hommes pour la relève des troupes et un général des forces du ministère de l'Intérieur. Il aurait été visé par un lance-missiles sol-air portatif russe près du bastion prorusse de Slaviansk, a affirmé le président par intérim Olexandre Tourtchinov devant le Parlement.
