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Sanctions américaines contre trois banques russes

Après le crash du MH17 en Ukraine et le soutien des séparatistes russes par Vladimir Poutine, Européens et Américains ont décidé de frapper fort sur l'économie russe.

Sanctions américaines contre trois banques russes
Un homme armé monte la garde devant un bâtiment adminisratif saisi par les séparatistes prorusse à Sloviansk. Ph : AFP

L'Union européenne a en effet décidé mardi de sanctionner l'économie russe pour contraindre le président Vladimir Poutine d'arrêter de soutenir les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Même chose pour les Etats-Unis qui ont dévoilé leurs sanctions peu de temps après.

Les Etats-Unis ont pris mardi de nouvelles sanctions financières contre la Russie pour son rôle dans la crise en Ukraine en plaçant sur leur liste noire trois banques russes, a indiqué le Trésor américain dans un communiqué.

Les Etats-Unis interdisent désormais aux Américains d'effectuer certaines transactions impliquant des financements sur le long terme avec la VTB, deuxième banque de Russie, la Banque de Moscou, qui est une de ses filiales, et la Banque agricole russe, premier prêteur de l'agriculture russe. Ces sanctions interviennent dans le sillage de celles annoncées plus tôt mardi par Bruxelles. Les Européens ont décidé une série de mesures pour bloquer l'accès aux marchés financiers européens aux entreprises et aux banques russes.

Parmi les trois établissements bancaires mis à l'index par Washington, la VTB est un établissement semi-public qui en 2013 avait enregistré un bénéfice record de 2,1 milliards d'euros mais qui affirme, depuis la crise en Ukraine, traverser «une année difficile» faisant craindre une baisse du bénéfice en 2014.

Les sanctions américaines concernent également un groupe de chantiers navals -roupe des chantiers navals unis-, qui construit notamment des pétroliers et des sous-marins. 

Le secrétaire au Trésor américain, Jack Lew, avait indiqué mardi matin avoir eu ces derniers jours des entretiens avec les ministres des finances des Pays-Bas, d'Australie, du Canada, du Royaume-Uni, d'Allemagne et de Singapour.

Au cours de ces conversations, Jack Lew et ses homologues ont «discuté de la situation en Ukraine et des efforts de la Russie pour affaiblir la souveraineté de l'Ukraine en armant, entraînant et soutenant les séparatistes», a indiqué le Trésor.

Les discussions ont porté «sur les réponses coordonnées que la communauté internationale doit donner aux actions déstabilisantes de la Russie et sur la nécessité de continuer à faire pression sur la Russie pour qu'elle choisisse une voie diplomatique», a encore précisé le Trésor. 

L'UE frappe sévèrement l'économie russe


L'Union européenne (UE) a décidé mardi de frapper l'économie russe, passant ainsi à la vitesse supérieure dans les sanctions décidées depuis mars avec les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux contre la Russie et des Ukrainiens prorusses.

L'UE a durci sa position après l'accident le 17 juillet d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine (298 morts, dont près de 200 Néerlandais), attribué par les Occidentaux à un tir de missile des séparatistes prorusses ce que Moscou conteste. Les Etats-Unis préparent également de nouvelles sanctions. Voici le point sur les sanctions occidentales en cours:

● Sanctions financières et restrictions de visas
Plusieurs dizaines de personnalités russes et ukrainiennes prorusses sont visées par un gel de leurs avoirs ainsi qu'une interdiction de visas pour voyager dans l'UE.

La liste américaine en compte plus de 50, dont de hauts responsables russes comme le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement) Valentina Matvienko, ou le directeur du géant du pétrole Rosneft, Igor Setchine.

La liste de l'UE comprend 91 personnes, dont les chefs des groupes séparatistes de l'Est de l'Ukraine ainsi que les chefs des services de renseignements russes et depuis mardi quatre oligarques russes, c'est la première fois que l'UE s'attaque aux milieux d'affaires proches du pouvoir en Russie.

Le Canada a placé 43 Russes et 40 Ukrainiens sur sa liste noire. Le Japon a interdit de visas 23 Russes.

● Sanctions contre des entités
Les Etats-Unis sanctionnent de grands groupes russes, comme le géant des hydrocarbures Rosneft, la banque du géant gazier Gazprom, Gazprombank, et la banque publique VEB qui compte le Premier ministre russe Dmitri Medvedev parmi ses dirigeants. Le Canada sanctionne 10 entités économiques.

L'UE cible 23 entités dont plusieurs milices et des groupes armés illégaux comme l'Armée du Sud-Est (séparatiste) ainsi que des entreprises installées en Crimée.

Sanctions diplomatiques  
Pour protester contre le rattachement de la Crimée à la Russie, les dirigeants occidentaux ont suspendu en mars la participation de la Russie au G8 et annulé le sommet du G8 prévu en juin à Sotchi (Russie).

L'UE a, également, suspendu les discussions sur une libéralisation de la politique des visas.

Le Japon a suspendu des négociations pour alléger le régime des visas, et repoussé un projet de pourparlers sur un nouvel accord économique d'investissement.

Sanctions d'ordre économique
Les Etats-Unis ont décidé de revoir les conditions d'autorisation à l'exportation en Russie de certains équipements de haute technologie qui pourraient avoir un usage militaire.

L'UE a décidé mardi le blocage de l'accès à ses marchés financiers et l'interdiction de la vente de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et de biens à usage civil susceptibles d'avoir un usage militaire. Elle avait annoncé le 16 juillet le gel de nouveaux programmes en Russie menés par la Banque d'européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

Sanctions militaires
Washington a décidé le 3 mars de suspendre sa coopération militaire avec la Russie.

Le 1er avril, les 28 pays de l'Otan ont suspendu «la coopération civile et militaire avec la Russie», mais certains programmes, concernant l'Afghanistan ou la lutte contre le trafic de drogue, ne sont pas concernés.

L'UE a décidé mardi d'interdire les ventes d'armes à la Russie. 

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