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L’UMT, la CDT et la FDT s'unissent

Trois centrales syndicales l’UMT, la CDT et la FDT décident de travailler de concert pour la défense de la classe ouvrière au Maroc

L’UMT, la CDT et la FDT s'unissent
L’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), lors d’une conférence de presse, à Casablanca. Ph : MAP

Les dirigeants de trois centrales syndicales ont annoncé, mercredi soir à Casablanca, que ces organisations ont décidé de «travailler de concert pour coordonner et unifier leurs initiatives syndicales pour défendre les droits et la dignité de la classe ouvrière au Maroc et faire face à toutes tentatives visant les acquis historiques du mouvement des travailleurs».

Lors d'une conférence de presse conjointe, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukhariq, le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), Noubir Amaoui et le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), Abderrahmane Azzouzi, ont souligné que cette initiative historique» vient en réponse aux aspirations de la classe ouvrière à unifier l'action syndicale et à institutionnaliser l'unité syndicale dans une atmosphère caractérisée par une grande tension sociale en raison des violations continues des droits des travailleurs et des salariés, les atteintes aux libertés syndicales et la réduction du pouvoir d'achat des classes populaires».

Moukhariq a, à cet égard, souligné que cette décision «sans précédent», n'est pas «un choix tactique» mais traduit une conviction profonde de toutes les instances et organisations syndicales, de «la nécessité de sortir de l'état de la division pour passer à une étape de coordination des initiatives et d'unification des efforts des militants syndicalistes pour faire face aux tentatives visant le mouvement syndical et la classe ouvrière».

Et de citer les causes qui ont poussé à prendre cette décision notamment la réforme des retraites, la perte considérable du pouvoir d'achat des citoyens, exacerbé par la flambée des prix des denrées alimentaires et du coût élevé des services de base ainsi que la réforme de la caisse de compensation, entre autres.

«Le Maroc d'aujourd'hui bénéficie de toutes les potentialités pour fournir une vie décente à l'ensemble des citoyens», a fait savoir Amaoui, notant que la nouvelle constitution doit contribuer à assurer le contrôle nécessaire du gouvernement et des institutions de l'Etat».

Il a aussi demandé le retour au dialogue social et son institutionnalisation à travers la tenue de deux réunions par an pour examiner tous les dossiers et les questions intéressant la classe ouvrière dans tous les secteurs, soulignant que la coordination, l'engagement et la participation dans tous les dialogues et les initiatives communes pourraient contribuer à la construction de la démocratie et la consolidation des libertés ainsi que la mise en place d'une pratique syndicale de nature à contribuer au contrôle de l'action du gouvernement et d'autres institutions de l'Etat.

De son côté, Azzouzi a relevé que «le défi posé aux trois organisations syndicales réside dans leur capacité à poursuivre leur travail ensemble dans les conditions sociale, économique et politique, tendues que vit actuellement le Maroc et assumer leur responsabilité non seulement devant la classe ouvrière mais aussi devant l'opinion publique nationale». 

Azzouzi a insisté sur l'importance de prendre en considération tous les obstacles qui pourraient entraver cette initiative, soulignant que la seule garantie pour sa réussite serait de satisfaire la classe ouvrière et toutes les organisations syndicales. 

A rappeler que ces trois organisations ont appelé, dans une déclaration commune distribuée lors d'une conférence de presse à l'issue de leur réunion plutôt dans la journée, le gouvernement à engager un dialogue responsable et sérieux sur la base d'un cahier revendicatif qu'elles soumettront ultérieurement au chef du gouvernement.

Les trois centrales, qui ont fait endosser au gouvernement la responsabilité du blocage du dialogue social et de la négociation collective ainsi que de la dégradation des conditions sociales», ont exigé le retrait de l'ensemble des projets de loi relatifs aux classes laborieuses et aux salariés et de toutes les décisions impopulaires portant un coup au pouvoir d'achat des masses ouvrière et populaire».  

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