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Un responsable européen salue le Maroc

Le président du CESE, Henri Malosse a mis en exergue le rôle de la société civile en tant qu’élément fondamental de l’évolution d’un pays.

Un responsable européen salue le Maroc
Henri Malosse, président du Comité économique et social européen. Ph : MAP

Le président du Comité économique et social européen, Henri Malosse a salué, jeudi à Rabat, la démocratie participative engagée par le Maroc, à travers le renforcement du rôle de la société civile. 

Henri Malosse, qui intervenait lors de la 40e session de l'assemblée générale du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a mis en exergue le rôle de la société civile en tant qu'«élément fondamental de l'évolution d'un pays pour assurer sa stabilité et sa cohésion sociale» et qui a été renforcé par la nouvelle Constitution marocaine.

«Nous considérons que la société civile doit s'exprimer de manière organisée et équilibrée sans privilégier les grands par rapport aux petits ou ceux qui parlent le plus fort par rapport aux autres», a-t-il dit lors de son intervention intitulée «Maroc et UE : les défis d'avenir», estimant que les conseils économiques et sociaux sont les lieux privilégiés pour s'exprimer d'une façon organisée et civilisée.

Henri Malosse a relevé, toutefois, au Maroc aussi bien qu'au niveau de l'Union européenne, des problèmes de mise en œuvre du dialogue, faisant savoir qu'«il y a des associations qui estiment que la mise en œuvre de ce dialogue peut être plus rapide ou qu'elles ne sont pas suffisamment entendues».

Evoquant la politique de voisinage de l'UE, il a déploré que cette région néglige son sud et que le centre de gravité soit déplacé vers l'est. «Je compte sur le nouveau président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker pour que l'UE rééquilibre ses relations avec le sud», a-t-il dit.

«Les relations entre l'Europe et le Maroc doivent être basées sur le respect et il ne faut pas abuser du manque d'expérience ou de l'ignorance de l'un ou de l'autre, ( ) notamment dans la conclusion des accords commerciaux», a souligné le responsable européen.

Il a, également, fait savoir les priorités de la Commission européenne, à savoir la réindustrialisation de l'UE, la co-industrialisation et la migration. La commission européenne doit se concentrer aussi sur les questions de régionalisation, d'égalité du genre et d'environnement.

Henri Malosse a tenu, peu avant son intervention, une réunion de travail avec le président du CESE, Nizar Baraka.

Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette réunion, le responsable européen a indiqué que sa visite marque la volonté des institutions européennes, renouvelées depuis les élections du 25 mai, de retrouver une priorité essentielle dans leurs relations avec la Méditerranée, en particulier avec le Maroc.

Il a été décidé de «passer à la vitesse supérieure dans le cadre de cette coopération (Maroc-UE) et de mettre en place, dès aujourd'hui, des instruments pour suivre de manière conjointe le développement de l'accord commercial et plus largement l'accord de partenariat entre l'UE et le Maroc et échanger les bonnes pratiques» dans plusieurs domaines.

Pour sa part, Pedro Narro, président du Comité de suivi Euromed au sein du Comité économique et social européen, qui intervenait lui aussi dans le cadre de l'assemblée générale du CESE, a relevé les problèmes et faiblesses qui entachent les relations entre le Maroc et l'UE.

Du côté européen, il y a une demande de la sécurité juridique et des craintes surtout au niveau agricole, alors que la partie marocaine éprouve une crainte de la libéralisation commerciale, a précisé Pedro Narro.

Il a reconnu que la crise économique, qui a secoué l'UE, a eu des effets collatéraux sur le Maroc, d'où la nécessité de travailler ensemble pour améliorer la sécurité juridique et les règles de transparence.

Le partenariat entre le Maroc et l'UE doit dépasser le côté commercial pour favoriser les échanges académiques et culturels et les échanges des valeurs, a-t-il poursuivi, mettant l'accent sur la nécessité de consulter la société civile.

Le comité économique et social européen assure la représentation des différentes composantes à caractère économique et social de la société civile organisée. Grâce à sa mission de consultation, ses 353 membres et les organisations qu'ils représentent, peuvent participer au processus décisionnel de l'UE.  

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