Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

«Il faut 10.000 soldats pour ramener l'ordre en Centrafrique»

«Sur ma proposition, les États de la CEEAC ont décidé de donner 100 millions de dollars, en soutien à la Misca et au gouvernement de transition en Centrafrique », explique Denis Sassou-Nguesso

«Il faut 10.000 soldats pour ramener l'ordre en Centrafrique»
«Pour avoir une présence dans tout le pays, il faudrait un contingent international d'au moins 10.000 hommes en tout, contre 6.000 actuellement», a déclaré Nguesso, médiateur de la crise en Centrafrique. Ph : AFP

Un contingent international de 10.000 soldats est nécessaire pour ramener l'ordre en Centrafrique, a estimé le président congolais Denis Sassou Nguesso dans un entretien avec «Le Figaro».

«Pour avoir une présence dans tout le pays, il faudrait un contingent international d'au moins 10.000 hommes en tout, contre 6.000 actuellement», a déclaré Nguesso, médiateur de la crise en Centrafrique.

La France avait déployé début décembre 1.600 hommes en Centrafrique, mais ce contingent limité, qui agit officiellement en soutien des 6.000 hommes de la Misca, la force militaire de l'Union africaine, n'a pas permis de faire cesser les violences entre communautés chrétienne et musulmane. La France a annoncé l'envoi de 400 soldats supplémentaires et l'Union européenne envisage de doubler les effectifs d'Eufor-RCA, pour les faire passer de 500 à 1.000 hommes.

A terme, l'Onu envisage de déclencher une véritable opération de maintien de la paix, avec près de 10.000 Casques bleus, mais il faudra obtenir le feu vert de l'Union africaine, pour l'instant réticente, et une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.

«Ce ne sont pas les soldats qui manquent dans le monde ! Il y en a 17.000 actuellement en RDC (République démocratique du Congo), dans le cadre de la Monusco», a rappelé le président du Congo-Brazzaville.

Pour Nguesso, dont le pays a envoyé un millier de soldats en Centrafrique dans le cadre de la Misca, «l'insécurité règne partout, à Bangui comme à l'intérieur».

«Je suis très ferme là-dessus : il faut réussir le désarmement. Il faut entièrement désarmer à la fois la Séléka et les milices antiBalaka», a ajouté le président.Nguesso.

Les combattants de la coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane, ont renversé le régime de François Bozizé en mars 2013, portant à la tête du pays son chef, Michel Djotodia, tandis que les miliciens antiBalaka, en majorité des chrétiens, ont repris les armes l'été dernier, se livrant à des représailles contre les civils musulmans, accusés de complicité avec la rébellion.

Les violences ont déplacé près d'un million de Centrafricains, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, provoquant une crise humanitaire sans précédent dans un pays parmi les plus pauvres du continent, malgré son potentiel agricole et minier.

A Bangui, 400.000 personnes, soit la moitié de la population de la ville, vit entassée dans des camps de fortune. 

Lisez nos e-Papers