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Pour la pénétration du marché africain une stratégie basée sur les coûts devrait être privilégiée

Les entreprises marocaines, ciblant le marché africain, devraient privilégier une stratégie de pénétration, basée sur des considérations de coûts (Cost leadership), a estimé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des Finances.

Pour la pénétration du marché africain une stratégie basée sur les coûts devrait être privilégiée
Le marché africain peut s'avérer porteur pour les entreprises exportatrices marocaines.

"Dans le contexte actuel de crise marqué par la forte concurrence sur le marché européen, les entreprises marocaines, notamment celles qui opèrent dans le secteur du textile, sont appelées à consolider leur présence sur le marché africain, pour compenser les pertes liées au démantèlement de l'Accord textile-vêtement (ATV)", a précisé la DEPF qui vient de publier une étude intitulée "Relations Maroc-Afrique: l'ambition d'une "nouvelle frontière".

La comparaison de l'évolution de la demande d'importation de l'Afrique subsaharienne à l'offre d'exportation marocaine révèle que d'importantes opportunités d'exportation vers cette région existent, selon l'étude, qui relevant que la faiblesse du niveau actuel du commerce avec les partenaires africains s'explique par la faible utilisation par les exportateurs marocains du régime de commerce préférentiel établi avec ces pays et le manque d'adaptation de la configuration de l'offre nationale aux spécificités du marché africain.

Ainsi, l'examen des échanges commerciaux par secteur entre le Maroc et ses partenaires africains en 2012 fait ressortir que les ventes de produits agricoles sur le marché africain n'ont pas dépassé 1,5 pc des exportations globales marocaines de ces produits, alors que l'essentiel des achats africains de textile s'effectue auprès de la Chine, de l'Inde et de la France.

"Le Maroc est faiblement présent sur le marché africain, sa part de marché ne représente que 0,2% des importations de textile-habillement de cette région, alors que les exportations marocaines des produits chimiques à destination de l'Afrique subsaharienne, n'ont représenté que 0,8% des importations globales de l'Afrique de ces produits", a rappelé l'étude, estimant que les exportations du Royaume vers l'Afrique subsaharienne restent "en dessous de leur potentiel réel".

"Le marché africain peut s'avérer porteur pour les entreprises exportatrices marocaines, pourvu que celles-ci adoptent une stratégie d'adaptation à la demande d'importation de cette région", a insisté l'étude.

C'est dans ce sens qu'en décembre 2009, la première caravane de l'export a été menée en Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali et Côte d'Ivoire). Après avoir visité plus de 16 pays d'Afrique subsaharienne, la caravane de l'export en Afrique a atteint sa 7émé édition en juillet 2013 avec une ambition renouvelée de booster les relations du Maroc avec ses voisins du sud, dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant, a rappelé la DEPF.

Au-delà des biens et services, le Maroc ambitionne de revendre son savoir-faire en matière d'électrification, d'accès à l'eau potable, de construction des barrages, d'infrastructures routières et ferroviaires, de télécommunications et de nouvelles technologies, a fait savoir la DEPF, notant que le Royaume se propose d'exporter son modèle de développement économique vers le continent africain, en capitalisant sur sa proximité géographique, son expertise avérée et son coût compétitif.

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