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Des experts et académiciens de divers horizons ont ainsi débattu de la pertinence de ce modèle comme levier du progrès socio-économique et de la gouvernance locale, du point de vue surtout des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Dans une salle archi-comble, les discussions ont porté sur les programmes ambitieux mis en œuvre au Sahara dans des domaines aussi diversifiés que le logement, l'accès à l'éducation, les infrastructures et la stimulation des activités économiques.
Dans ce contexte, l'acteur associatif Ahmed Naji a mis en évidence la dynamique salutaire favorisée ces dernières années dans les provinces du Sud, selon une approche intégrée qui place les OMD au premier rang des priorités.
Des programmes ambitieux sont en cours de réalisation pour la mise à niveau économique et l'amélioration des conditions de vie des ménages, a-t-il souligné, précisant que Laâyoune, Boujdour et Dakhla, ont été déclarées villes sans bidonvilles.
Le Sahara marocain émerge comme une région phare dans le domaine de la pêche, devenue un secteur à fort potentiel de développement à l'échelle locale, compte tenu de l'impact significatif des villages de pêche sur le quotidien des pêcheurs, a ajouté Ahmed Naji.
Sur le même registre, les efforts déployés ont permis la construction d'un réseau routier de plus de 10.000 Km, de 4 ports maritimes et d'aéroports importants, en plus d'un réseau urbain non négligeable, a indiqué Amina Laghzal, membre du Centre de réflexion stratégique de la défense et de la démocratie (Laâyoune).
Selon l'experte, l'indicateur de développement humain dans les provinces du Sud témoigne d'une dynamique qui, si elle se poursuit, devrait permettre aux provinces du Sud de se hisser à moyen terme au niveau considéré par le Pnud comme celui d'un développement humain élevé.
Elle a rappelé qu'en 1975, près de 50% de la population du Sahara vivait en dessous du seuil de pauvreté, l'analphabétisme était quasi-généralisé et l'indicateur de développement humain était largement inférieur en comparaison avec le reste du pays.
Dans la wilaya de Laâyoune, plus de 90% des habitants bénéficient du raccordement à l'eau potable en dépit des contraintes et environ 95% au réseau de l'électricité.
Au volet économique, Laâyoune s'est dotée du premier port sardinier du Royaume et de nombreuses infrastructures de base et d'institutions sociales, sanitaires et culturelles dans un souci d'accompagner l'émergence de la région, a-t-elle dit.
Ce séminaire, initié par l'Agence internationale pour le développement (AIDE), a offert l'opportunité pour une réflexion et un échange d'idées sur les stratégies et politiques à mettre en œuvre pour la deuxième phase des OMD post-2015.
Il a été marqué par la participation de plusieurs diplomates et d'éminents chercheurs, dont Ricardo Espinosa, du Centre de Genève pour la promotion des droits de l'Homme et le dialogue global, Christophe Golay, chercheur à l'Académie des droits de l'Homme de Genève, et Abdelkbir El Hakkaoui, président de l'AIDE.
