La Suisse se positionne désormais en troisième place du classement mondial du développement humain, selon le nouveau rapport annuel du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Le classement 2014 révèle la fulgurante ascension de la Confédération helvétique dans l'indice du développement humain (IDH), démontrant sa capacité à faire mieux que des puissances économiques comme les Etats-Unis et l'Allemagne, selon les auteurs du rapport.
La Suisse, qui s'était classée en neuvième position l'an dernier, a poursuivi sa lancée dans un contexte de crise économique pour se placer après la Norvège et l'Australie et devant les Pays-Bas et les Etats-Unis.
Viennent ensuite l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande, le Canada, Singapour et le Danemark. A l'autre extrémité du classement de l'IDH, la Sierra Leone, le Tchad, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Niger ferment la marche.
D'après le document présenté en fin de semaine au Japon, les niveaux de développement humain présentent globalement des tendances irrégulières dans toutes les régions du monde. «Pourtant, les progrès restent très inégaux», relèvent les experts du Pnud.
L'agence de l'Onu note un ralentissement dans toutes les régions entre 2008 et 2013 par rapport à la période 2000-2008. Dans les pays arabes, d'Asie-Pacifique, d'Amérique latine et des Caraïbes, le taux de croissance annuel moyen de l'indice du développement humain a reculé de près de moitié si l'on compare ces deux périodes.
La baisse la plus nette des valeurs de l'IDH a été observée dans la République centrafricaine, la Libye et la Syrie, pays dans lesquels les conflits ont favorisé une régression des revenus.
Dans son classement, le Pnud se réfère aussi à l'indicateur de développement lié aux inégalités, selon lequel la Norvège, la Finlande et la République tchèque affichent les niveaux de disparité sociale les plus bas.
Quant à l'Indicateur de pauvreté multidimensionnelle (IPM), il révèle que la pauvreté diminue de manière générale, mais qu'un grand nombre d'individus (1,5 milliard dans les 91 pays en développement) vivent toujours dans un dénuement multidimensionnel.
Près de 800 millions de personnes risquent de basculer dans la pauvreté en cas de crise financière, naturelle ou autre, met en garde le Pnud.