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Les séparatistes veulent bâtir leur système bancaire

Malgré les combats qui font rage dans l'Est de l'Ukraine, les séparatistes se sont donné deux mois pour doter la «République de Donetsk» autoproclamée d'un système bancaire indépendant, et même à terme de sa propre monnaie.

Les séparatistes veulent bâtir leur système bancaire
Des rebelles pro-russes lors d'affrontements avec les troupes gouvernementales, à Donetsk. Ph : AFP

«Elle s'appellera le rouble. Nous sommes en terre slave et les Slaves ont toujours utilisé le rouble», assure Maxime Ivanov, chargé de la collecte des impôts, du Trésor et du système bancaire au sein des insurgés.

Le gouvernement formé par les insurgés a créé une «Banque populaire» chargé de la tâche surréaliste de mettre en place un cadre financier local, une sorte de banque centrale pour un mini-Etat de plus en plus réduit face à la progression des forces ukrainiennes.

Les séparatistes sont désormais surtout retranchés dans quelques bastions, dont Donetsk et Lougansk, et une partie de la zone qui sépare ces deux villes proches de la frontière russe. 

Cette institution naissante a son siège dans les locaux de la branche locale de Banque nationale d'Ukraine, laissés à l'abandon depuis que les rebelles ont pris le contrôle de la ville. Les séparatistes affirment qu'une équipe d'«experts» y travaillent, en pleine zone de guerre.

Maxime Ivanov indique travailler avec une équipe d'une trentaine de personnes, dont des habitants de la région qualifiés ainsi que des spécialistes venus de Russie et du Kazakhstan.

Alors que les Occidentaux durcissent leurs sanctions contre Moscou et les rebelles, le banquier séparatiste juge que la Russie constitue un partenaire «plus convenable» pour le Sud-est de l'Ukraine, cœur industriel de l'Ukraine mais aux industries métallurgiques et chimistes en déclin ces dernières années.

Il reconnaît la difficulté de la tâche qui lui incombe, seuls «20% à 25% de l'économie» de la région, en proie au chaos, continuant selon lui à fonctionner.

«80% des magasins et 70% des cafés et restaurants sont fermés», constate-t-il. «Quand les combats s'arrêteront, il nous faudra reconstruire».

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