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Le coût de l'énergie freine la croissance de l'industrie en Afrique de l'Est

Le coût élevé de l'énergie et la faiblesse des infrastructures ont freiné la croissance du secteur manufacturier dans la région de l'Afrique de l'Est. C'est ce que révèle un rapport de la Banque africaine de développement, publié jeudi dernier à Nairobi.

Le coût de l'énergie freine la croissance de l'industrie en Afrique de l'Est
L'Afrique de l'Est a une très faible capacité de production d'énergie par habitant, ce qui entraîne des coupures d'électricité et pose des contraintes aux industries manufacturières. Ph : sweetcrudereports.com

Bien que la Communauté Est-africaine (CEA) enregistre la deuxième plus forte croissance économique à l'échelle mondiale, le coût de la mise en place des industries et la fabrication de produits finis est encore cher, souligne la Banque africaine de développement (BAD). «L'Afrique de l'Est a la plus faible capacité de production d'énergie par habitant dans le continent, ce qui entraîne des coupures d'électricité et contraint les industries manufacturières d'acheter un matériel coûteux de production d'énergie supplémentaire», indique le rapport.

Le Kenya doit continuer à investir dans les secteurs de l'énergie et des transports, qui devraient être principalement axés sur les principaux corridors commerciaux, souligne la même source, précisant que le secteur manufacturier en Afrique contribue seulement avec dix pour cent au produit intérieur brut (PIB), alors que le coût des transports grève largement le coût des produits finaux.

Aux Etats-Unis et en Europe, la part du coût du transport dans le coût global des marchandises est d'environ quatre pour cent par rapport à une moyenne d'environ 40 pour cent au Kenya, indique-t-on de même source. 

La Banque africaine de développement relève également que la faiblesse de la croissance au cours des dix dernières années est majoritairement due à un approvisionnement insuffisant en énergie et à de mauvaises infrastructures.

Dans le cadre de son ambitieux plan de développement baptisé Vision 2030, le Kenya s'attend à un accroissement de la demande en électricité de 1600 MW actuellement à plus de 15000 MW d'ici 2030. Pour relever ce défi, le pays compte investir, avec le concours du secteur privé et de la Banque mondiale, plus de 10 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie. 

Aussi, pour réduire la dépendance énergétique du pays vis-à-vis de l'hydroélectrique, qui est souvent affectée par la sécheresse, le pays avait dernièrement lancé le plus grand projet géothermique depuis l'indépendance avec pour objectif d'augmenter la production de l'électricité de 40%. 

Selon des statistiques révélées par le ministère de l'Energie, le taux d'électrification au Kenya est à peine de 32 pour cent pour une consommation de 130 KW/h par habitant, contre une moyenne de 550 KW/h en Afrique subsaharienne. Le pays n'a été en mesure de produire que 1.600 mégawatts d'électricité au cours des 50 dernières années.  

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