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2e financement pour Noor II et Noor III

Les centrales «Noor II» et «Noor III» sont la deuxième phase du vaste programme de centrales solaires à Ouarzazate visant à produire à terme 500 mégawatts (MW).

Plusieurs conventions portant sur le financement de la deuxième phase du projet du complexe solaire d'Ouarzazate (centrales Noor II et Noor III), d'un montant de près de 17 milliards de dirhams (MMDH), soit 1,5 milliard d'euros, ont été signées, vendredi à Rabat.

Ces conventions, dont la cérémonie de signature a été présidée par le ministre le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkader Amara, le directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), Ali Fassi Fihri et le président du directoire de Masen, Mustapha Bakkoury, ont été signées entre l'Agence marocaine pour l'énergie solaire «Masen», l'Etat et les différents bailleurs de fonds (BM, BAD, BEI, AFD, KfW, UE).

La convention signée avec la Banque allemande KfW porte sur le financement des coûts de développement de Nour II pour un montant de 330 millions d'euros et du Nour III pour 324 millions d'euros.

La convention signée avec la Banque mondiale (BM) porte sur le financement des coûts de développement et d'exploitation des projets CSP du complexe Nour Ouarzazate, pour un montant de 400 millions de dollars.

Une autre convention signée avec la BM, en tant qu'organe d'exécution du fonds pour les technologies propres, porte, quant à elle, sur le financement du coût de développement de Noor II et Noor III pour 119 millions d'euros.

Quant à la convention signée avec la Banque africaine de développement (BAD), elle est destinée au financement partiel des coût de développement de Noor II pour un montant de 72 millions d'euros et de Noor III pour 28 millions d'euros. Une autre convention signée avec la BAD, en tant qu'organe d'exécution du fonds pour les technologies propres, porte sur un coût de développement de Noor II, pour 69 millions d'euros et de Noor III pour 50 millions d'euros.

Pour sa part, la convention signée avec l'Agence française de développement (AFD) est destinée à financer des coûts de développement de Noor III pour une valeur de 50 millions d'euros.

La convention signée avec la Banque européenne d'investissement (BEI) consiste, quant à elle, à financer des coûts de développement de Noor II pour 100 millions d'euros et Noor III pour 50 millions d'euros. «Nous venons d'aboutir à la fin d'un processus assez important relatif au financement des projets de grande importance Noor II et Noor III, qui totalisent ensemble 350 MW, avec 200 MW pour Noor II et 150 pour Noor III et vont entrer en phase de construction l'année prochaine», a déclaré à la MAP le président du directoire de Masen, Mustapha Bakkoury.

Mustapha Bakkoury a précisé que «c'est une étape historique, cruciale et importante qui concrétise et matérialise la bonne marche du plan solaire», relevant que les bailleurs de fonds, impliqués dans Noor I, ont confirmé leur confiance en mobilisant les financements nécessaires pour couvrir la totalité des investissements de ces 2 phases.

Et de préciser que le bouclage de Ouarzazate sera effectué à travers le lancement, l'année prochaine, de la dernière opération Noor IV et les autres sites qui devaient abriter des centrales solaires, afin d'être au rendez vous de 2020 avec 2000 MW.

Après avoir cité les retombées locales et réelles du Noor I, à savoir le développement local, l'intégration industrielle et la création d'emploi, soit 1800 employés sur le site dont 600 employés à Ouarzazate et Ghassate, Mustapha Bakkoury a annoncé que Noor II se fera sur la base de la technologie thermo-solaire (CSP), avec capteurs cylindro-paraboliques. Noor II qui s'étalera sur une surface de 680 ha aura une capacité de stockage de minimum 3 heures, alors que Noor III s'étalera sur une surface de 750 ha avec une capacité de stockage, aussi, de minimum 3 heures.

Pour le directeur des opérations de la BM pour le Maghreb, Simon Gray, les deux centrales Noor II et Noor III, qui représentent la deuxième phase d'équipement du site d'Ouarzazate, sont une marque du succès du plan solaire marocain, mais aussi du Fonds pour les technologies propres et son plan d'investissement pour le développement à grande échelle de l'énergie solaire concentrée (technologie CSP) dans la région Mena (Moyen-Orient Afrique du Nord).

Il a, également, souligné que «le Maroc est un exemple au niveau mondial quant aux mesures préconisées au récent sommet sur le climat des Nations-Unis de cette année», ajoutant que la centrale solaire thermique devrait permettre de réduire les émissions de carbone de 700.000 tonnes par an et contribuer à des objectifs plus vastes de sécurité énergétique, de création d'emplois et d'exportation d'énergie.

«Outre la création d'emplois, la construction de la centrale et la réalisation du plan solaire procureront une source fiable d'énergie verte pour l'avenir», a-t-il expliqué, soulignant que le complexe solaire de Noor Ouarzazate «desservira 1,1 million de Marocains d'ici 2018».

De son côté, la représentante résidente de la BAD au Maroc, Yacine D. Fal, a affirmé que cette deuxième phase du projet vise le développement de deux nouvelles centrales d'une capacité totale d'environ 350 MW, avec une production annuelle cumulée estimée en moyenne à plus de 1.100 GWh.

«Le projet fait partie des opérations innovantes dans le secteur de l'énergie que la Banque soutient, compte tenu de son domaine d'intervention, de la technologie utilisée et de son montage financier, un partenariat public-privé soutenu par plusieurs bailleurs de fonds», a-t-elle expliqué, faisant savoir que la participation de la BAD à ce projet renforcera le rôle important que joue la banque dans le secteur de l'énergie au Maroc et à la croissance verte de l'économie marocaine.  

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