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L'OMS exige des «soins sécurisés»

Demandant aux personnes voyageant en Afrique de l'Ouest de prendre un maximum de précautions alors que sévit la pire épidémie de l'histoire, Ebola pourrait se propager comme un feu de forêt, ont prévenu les autorités de santé américaines.

L'OMS exige des «soins sécurisés»
Des employés de l'Organisation Mondiale de la Santé à Kagadi dans l'ouest de l'Ouganda. L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest continue à s'étendre, avec 1093 cas recensés. Ph : AFP

Face à la propagation de la fièvre Ebola vers le Nigeria, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est mobilisée pour assurer des «soins sécurisés», seuls susceptibles d'enrayer l'épidémie, qui a déjà fait 660 morts en Afrique de l'Ouest.

«Plus vite les malades iront se faire traiter dans des centres de soins sécurisés, plus ils ont de chances de s'en sortir et de ne pas contaminer leurs proches», a déclaré à la presse le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic.

La stratégie de l'institution internationale, a-t-il précisé, est «d'attaquer l'épidémie à sa source, trouver les personnes qui sont malades dans les villages et de les prendre en charge dans des centres sécurisés».

Selon le porte-parole, les groupes les plus vulnérables sont les proches des patients et les personnels de santé.

D'après Médecins sans frontières (MSF), le personnel soignant demeure le principal groupe à risque car ses membres sont en contact avec les malades qui sont très contagieux quand ils commencent à développer les premiers symptômes.

Jusqu'au 20 juillet, il y a eu 1.093 cas de contamination par le virus, dont 660 mortels en Guinée, d'où est partie la maladie, en Sierra Leone et au Liberia. Il s'agit de 454 cas en Sierra Leone, dont 219 mortels, 415 cas en Guinée (314 décès) et 224 cas au Liberia (127 décès).

La recrudescence des cas de maladie a amené dimanche le Liberia, touché de plein fouet, à fermer la grande partie de ses poste-frontières, sachant que deux Américains, dont un médecin, membres des services d'aide ont été infectés dans ce pays.

Autre développement inquiétant, l'annonce par le Nigeria du premier cas confirmé d'Ebola sur son sol, un Libérien décédé de fièvre Ebola à Lagos.

Le pays a indiqué samedi avoir placé tous ses ports et aéroports en alerte. La principale compagnie aérienne nigériane Arik a suspendu ses liaisons avec le Liberia et la Sierra Leone en raison de l'épidémie d'Ebola.

Dès le 23 juin, MSF avait averti que l'épidémie était désormais «hors de contrôle» et menaçait de se propager à d'autres zones, un constat aujourd'hui partagé par l'OMS qui a déployé 150 experts sur le terrain. 

Le virus Ebola, qui provoque des fièvres hémorragiques, tire son nom d'une rivière du nord de l'actuelle République démocratique du Congo, où il a été repéré pour la première fois en 1976. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme. Il n'y a pas de vaccin homologué contre la fièvre Ebola, qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.

   

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