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Devant une foule de milliers de ses partisans, le charismatique homme fort de la scène politique turque depuis 2003 a qualifié son élection de «triomphe de 77 millions de Turcs, ceux qui ont voté pour moi ou non, ceux qui m'ont aimé et ceux qui m'ont haï».
Appelant à la réconciliation sociale, l'ex Premier ministre a invité les Turcs, des Balcons du siège de son parti de la justice et du développement (AKP) à Ankara où il avait pris l'habitude de faire son premier discours à l'issue de chaque victoire électorale, à «tourner cette page et à ouvrir une nouvelle», celle de «la nouvelle Turquie».
«Aussi longtemps que je vivrai, je continuerai à servir la nation et le pays. Nous allons persévérer sur la voie d'une démocratie avancée et travailler à l'élaboration du processus de réconciliation dans notre pays», a-t-il affirmé.
Erdogan a recueilli près de 52% contre un peu plus de 38,3 pour le candidat des deux principaux partis de l'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP - gauche kémaliste) et le Mouvement national (MHP droite nationaliste) Ekmeledine Ihsanoglu, et 9,71% pour le dernier aspirant à la magistrature suprême, l'avocat pro-kurde Selahattin Demirtas (Parti démocratique du peuple, HDP).
«Nous avons les résultats de 99% de vote (...) et les résultats définitifs ne seront annoncés que lundi», a fait savoir le président du Haut Conseil électoral (YSK) Said Guven, ajoutant que les résultats en possession du Haut Conseil ont été déjà remis aux partis politiques.
Après trois mandats de Premier ministre depuis 2003, Tayyip Erdogan sera le 12e président de Turquie pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.
