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L'Onu se dit «profondément préoccupée»

Quelque 1.724 personnes sont en attente d'exécution en Irak, selon un rapport de l'Onu qui se dit «profondément préoccupée» face à l'augmentation du nombre d'exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort en 2005.

L'Onu se dit «profondément préoccupée»
Le siège de l'ONU à New York. 1.724 personnes attendent dans les couloirs de la mort irakien. La peine capitale est de plus en plus appliquée depuis sont rétablissement en 2005. Ph : 20minutes.fr

«Déjà au moins 60 personnes ont été exécutées jusqu'à fin septembre 2014», précise le rapport publié dimanche, en déplorant la forte hausse des exécutions entre 2005 et 2009, année durant laquelle la peine capitale a été appliquée 124 fois.

D'après la Mission d'assistance de l'Onu pour l'Irak, le nombre d'exécutions a nettement augmenté entre 2011 et 2013, avec la pendaison de 177 personnes l'an dernier.

Dans un communiqué, le Haut-commissariat aux droits de l'Homme et la Mission de l'Onu rappellent avoir fait part à plusieurs reprises de leur préoccupation par «les lacunes du système de la justice irakienne».

«Les enquêtes criminelles et les poursuites judiciaires dans les cas de peine de mort ne remplissent souvent pas les garanties internationales et constitutionnelles d'une procédure régulière, ni ne répondent aux normes d'un procès équitable», expliquent-ils.

L'organisation internationale avait appelé maintes fois les autorités irakiennes à établir un moratoire en vue d'abolir la peine de mort. 

«Même si l'on admet que les normes les plus scrupuleuses en termes de procès équitable ont été observées, c'est un nombre terrifiant d'exécutions», a affirmé le Haut-commissariat aux droits de l'Homme.

Selon lui, les exécutions à répétition sapent les efforts du gouvernement pour renforcer la stabilité de la société iraquienne et lutter contre la violence. 

En Irak, la peine de mort peut être appliquée pour 48 types de crime, dont sous certaines circonstances celui de «dommage aux biens publics», selon les Nations unies.

Le gouvernement irakien insiste sur le fait que seuls des individus reconnus coupables de terrorisme ou d'autres crimes graves contre des civils sont condamnés à mort en vertu de la loi antiterroriste adoptée en 2005.

Dans ses rapports, le Haut-commissariat réfute l'affirmation selon laquelle l'utilisation de la peine de mort pourrait contribuer à décourager le terrorisme, puisque la recrudescence spectaculaire des attaques dans le pays semble être concomitante à la multiplication des exécutions.   

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