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L'expérience marocaine présentée à Hambourg

● «A l’instar des pays non producteurs de pétrole et de gaz, le Royaume du Maroc est confronté à des défis énergétiques importants».
● «Les grandes lignes de la nouvelle stratégie africaine du Maroc, est dictée par des intérêts communs et des avantages partagés dans un esprit de solidarité et de fraternité agissante», Abdelkader Amara, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement

L'expérience marocaine présentée à Hambourg
«Faire face aux enjeux auxquels notre secteur énergétique est confronté notamment les fluctuations qui caractérisent les marchés des matières premières et la volatilité de leurs cours», Abdelkader Amara. Ph : DR

Le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkader Amara, a présenté, mardi à Hambourg, l'expérience marocaine dans le domaine de énergie, ainsi que les objectifs tracés par le Royaume en vue de promouvoir son capital énergétique et réaliser le développement durable.

Intervenant lors du 8e Forum germano-africain de l'Energie, organisé par l'association des entreprises germano-africaines Afrika Verein, le ministre a relevé, qu'à «l'instar des pays non producteurs de pétrole et de gaz, le Royaume du Maroc est confronté à des défis énergétiques importants». 

«Notre pays, qui ne dispose pas, à ce jour, de ressources fossiles, et dont les besoins en énergie augmentent rapidement, est conscient de sa vulnérabilité. Il se doit de trouver des réponses adaptées pour faire face aux enjeux auxquels notre secteur énergétique est confronté notamment les fluctuations qui caractérisent les marchés des matières premières et la volatilité de leurs cours», a-t-il dit lors de cette rencontre, marquée par la présence de plusieurs responsables africains et allemands, outre l'ambassadeur du Royaume à Berlin, Omar Zniber.

«Notre demande en énergie primaire a augmenté en moyenne de près de 5% pendant ces dernières années, tirée par la croissance de la consommation électrique qui a augmenté en moyenne de 6,5% par an, en raison de la quasi généralisation de l'électrification rurale et du dynamisme de notre économie et surtout la politique des grands chantiers dans les domaines des infrastructures, de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme, du logement social», a constaté le ministre.

Face à ce dynamisme sans précédent de l'économie nationale et également de la progression démographique couplée à l'amélioration du niveau de vie de la population, a-t-il expliqué, «nous prévoyons le triplement de la demande en énergie primaire et le quadruplement de la demande électrique à l'horizon 2030».

Pour satisfaire cette demande énergétique croissante, le Royaume a mis au point une stratégie énergétique dont les objectifs majeurs sont d'assurer la sécurité d'approvisionnement, généraliser l'accès à l'énergie à des prix optimisés, mobiliser les ressources énergétiques nationales, principalement les potentialités importantes en énergies renouvelables, promouvoir l'efficacité énergétique, intégrer le Maroc dans le système énergétique régional et appliquer en amont des dispositifs de préservation de l'environnement dans toutes les activités énergétiques.

La mise en œuvre de cette stratégie énergétique nécessite la mobilisation d'un investissement global d'environ 22 milliards de dollars dont 13 milliards sont réservés au développement de la capacité électrique de sources renouvelables, a-t-il précisé, notant qu'en matière d'efficacité énergétique, l'objectif du Maroc est d'atteindre 12% en 2020 et 15% en 2030.

S'agissant de l'Afrique, le ministre a estimé que «l'essor et la gestion du secteur de l'énergie doivent s'inscrire en droite ligne du développement économique et social de ses pays, l'objectif principal étant l'avènement d'une économie compétitive en vue d'un développement humain durable avec l'éradication de la pauvreté».

Selon lui, «les ressources financières, techniques et humaines doivent être mobilisées pour soutenir le développement énergétique de l'Afrique ainsi que les investissements nécessaires dans les infrastructures et les interconnexions énergétiques».

Evoquant les grandes lignes de la nouvelle stratégie africaine du Maroc, le ministre a relevé que cette stratégie «est dictée par des intérêts communs et des avantages partagés dans un esprit de solidarité et de fraternité agissante». 

Cette stratégie, a-t-il dit, se traduit par un élargissement significatif des domaines de coopération et des intérêts croisés avec la majorité des pays africains frères et se distingue par l'échange d'expériences et d'expertise en matière de capacités institutionnelles, de gouvernance et de qualification économique, par le renforcement des programmes de formation, universitaire et professionnel et par le développement de la présence bancaire marocaine. 

Et d'ajouter que ladite stratégie s'illustre par une croissance significative des investissements publics et privés marocains en Afrique, «synonymes de revalorisation locale, de modernisation de l'économie et de création d'emplois pérennes».

Le ministre a participé à cette rencontre, qui a pris fin mardi, à la tête d'une délégation de hauts responsables représentant l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), l'Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (IRESEN), l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE) et l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN).

Ce Forum, qui a connu la participation de plusieurs ministres africains de l'Energie, de hauts responsables africains et allemands et de nombreuses entreprises allemandes de renom, s'est penché sur les principaux enjeux énergétiques surtout en Afrique. 

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