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Les dimensions économiques débattues à Oujda

«Le retard dans la mise en œuvre de l'intégration maghrébine coûte à chaque pays de l'Union près de 2% de son potentiel de croissance annuel», c’est ce qui ont indiqué les participants à un colloque scientifique, organisé à Oujda

Les dimensions économiques débattues à Oujda
Le blocage regrettable de l'Union du Maghreb fait obstacle à l'exploitation optimale des richesses et des potentialités que recèlent les pays maghrébins. Ph : DR

Les participants à un colloque scientifique, organisé au Centre d'études et de recherches humaines et sociales d'Oujda, ont examiné les dimensions économiques de l'intégration des pays de l'Union maghrébine, un projet qui constitue une réponse inévitable aux attentes des peuples de la région.

Les intervenants ont mis l'accent, lors de cette rencontre initiée par le Groupe istiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme à la Chambre des représentants, sur l'importance de l'intégration et de l'Union à même de répondre aux attentes des peuples maghrébins qui sont reliés par des liens culturels, religieux et historiques, comme ils ont relevé le rôle de cette Union dans la promotion de la dynamique économique, à même de faire face aux regroupements régionaux, à la mondialisation et aux problèmes de sécurité, de stabilité et d'environnement.

Les conférenciers ont, par ailleurs, rappelé le discours prononcé par S.M. le Roi Mohammed VI devant l'Assemblée nationale constituante tunisienne, dans lequel le Souverain a relevé que «le blocage regrettable de l'Union du Maghreb fait obstacle à l'exploitation optimale des richesses et des potentialités que recèlent les pays maghrébins. Pire encore, il hypothèque l'avenir de notre région et l'éloigne des tendances prévalant dans les différentes régions du monde où les regroupements, les complémentarités et les intégrations sont autant de gages pour la concrétisation des ambitions légitimes de leurs peuples.»

Le retard dans la mise en œuvre de l'intégration maghrébine coûte à chaque pays de l'union près de 2% de son potentiel de croissance annuel, ont-t-ils ajouté, citant des rapports en la matière, précisant qu'en cas d'intégration les pays gagneront 5% de leur PIB, et celui de chaque citoyen augmentera de 24 à 30% au cours des 10 prochaines années.

La non-intégration coûte aussi aux pays maghrébins entre 3 à 9 milliards de dollars, ont-ils indiqué, ajoutant que les échanges commerciaux entre les pays de l'Union ne dépassent pas 1,3% contre 60%avec l'Union européenne, 25% avec les pays de l'Asie du Sud-est, 9% avec les pays de l'Afrique de l'Ouest et 15% avec les pays de l'Amérique latine. 

Certains secteurs sont plus affectés par cette situation tels que l'énergie, le transport, les banques, l'eau, l'environnement, le tourisme et l'éducation, ont-t-ils rappelé, notant que cela se répercute négativement sur le taux de chômage qui a atteint 14% en moyenne et entre 30 et 40% chez les diplômés et les habitants des grandes villes.

Cette rencontre, qui a été animée par des académiciens et des universitaires, a connu une série d'interventions portant sur «L'Union maghrébine dans le croisement des chemins», «L'Union maghrébine, du besoin à l'obligation», et «L'Union maghrébine, entre les aspirations des peuples et les défis de la compétitivité internationale».

Marqué par la présence notamment du secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat, de membres du groupe istiqlalien et de membres régionaux du parti, ce colloque est organisé dans le cadre la célébration du 80e anniversaire de la création du parti. 

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