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L'objectif : Bannir la famine sur le continent

Les experts expliquent que sans transformation de l'agriculture, la croissance de la filière ne pourra pas être soutenue et son impact sur la réduction de la pauvreté ne pourra pas non plus être garanti.

L'objectif : Bannir la famine sur le continent
Avec pour thème : «Transformer l’agriculture de l’Afrique : saisir les opportunités pour la croissance inclusive et le développement durable», l’Union africaine organise son 22e sommet à Addis Abeba. Ph : AFP

Le 22e sommet de l'Union africaine (UA), qui démarre ses travaux mardi à Addis-Abeba, fera certainement date dans les annales de l'organisation, son agenda est focalisé sur l'agriculture avec des thématiques d'une importance vitale pour un continent qui s'emploie tant bien que mal à assurer sa sécurité alimentaire au moment où, paradoxalement, le nombre des populations malnutries et affamées va crescendo.

Placé sous le thème «Transformer l'agriculture en Afrique: saisir les opportunités pour une croissance inclusive et un développement durable», ce sommet se focalisera sur la filière agricole, qui constitue pour les Etats africains la passerelle obligée menant vers une intégration économique régionale mieux réussie générant des avantages compétitifs considérables.

Aussi, l'amélioration de la productivité agricole revêt une grande importance pour le continent et le sommet qu'abrite la capitale éthiopienne, du 21 au 31 janvier, offre l'opportunité de plancher sur les dysfonctionnements qui plombent la performance économique et obèrent les efforts de l'Afrique dans la lutte contre la famine.

Les experts expliquent que sans transformation de l'agriculture, la croissance de la filière ne pourra pas être soutenue et son impact sur la réduction de la pauvreté ne pourra pas non plus être garanti.

L'agriculture africaine requiert une transformation majeure en vue de contribuer de manière significative à l'amélioration des moyens de subsistance des populations et à la prospérité macroéconomique des pays.

C'est dans cette perspective que les points inscrits à l'ordre du jour de la conférence insistent sur l'utilité d'un diagnostic des contraintes et d'un ajustement rigoureux aux stratégies mises en place, le but étant de bannir la famine sur le continent et ramener ce fléau au degré zéro. 

La famine, soutiennent nombre d'experts, n'est plus le produit de la fatalité, de la nature et de la surpopulation, mais la conséquence de l'action de l'homme. En un mot, la famine est le résultat de politiques mal conçues et l'Afrique est interpellée aujourd'hui plus que jamais à faire les meilleurs choix et à repenser ses positions dans des dossiers sensibles.

Plusieurs Etats africains ont réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre les défis de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté extrême, et il est communément admis que l'amélioration des performances de l'agriculture contribue positivement à la réalisation de la croissance en faveur des couches vulnérables. 

Des études scientifiques mettent en exergue l'importance de la filière agricole pour atteindre ces objectifs et ce n'est pas fortuit que l'Afrique a déclaré 2014 «Année de l'agriculture et de la sécurité alimentaire» pour marquer le 10e anniversaire de l'adoption de son Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP). 

Pour l'organisation panafricaine, cette décision est une opportunité à saisir dans la volonté de poursuivre l'appui à l'agriculture et à la sécurité alimentaire comme priorité de la politique et des actions concrètes pour obtenir des résultats tangibles.

Cette décision donne également la possibilité aux Etats africains de dire à haute voix voilà ce qui est fonctionnel et ce qui ne l'est pas, et surtout de tracer l'orientation pour la décennie à venir.

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