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USA : «Les pays francophones peuvent faire plus»

Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, estime que la Belgique, la France et le Canada ne développent pas assez les structures de coordination de l’aide contre Ebola en Afrique francophone.

USA : «Les pays francophones peuvent faire plus»
Un barrage routier de fortune près de Forecariah, en Guinée, pour renforcer la prévention du virus Ebola. Ph : AFP

De retour d'Afrique de l'Ouest, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, Samantha Power a estimé vendredi que la France, la Belgique et le Canada pouvaient faire plus pour aider à la lutte contre l'épidémie d'Ebola en Guinée, pays francophone.

Mme Power a évoqué le manque de structures de commandement et de contrôle en Guinée, pourtant vitales pour la coordination, soulignant que de tels mécanismes existaient au Liberia et en Sierra Leone, les deux autres Etats d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par Ebola et tous deux anglophones.

«Ils en ont eu l'idée en Guinée mais cela n'a pas encore été mis en œuvre. Je pense que les Français peuvent aider sur ce point, ainsi que les Canadiens et les Belges», a indiqué la diplomate lors d'une rencontre organisée par l'agence Reuters.

La France a annoncé qu'elle prévoyait de mettre en place des centres de traitement d'Ebola en Guinée et a augmenté cette semaine sa contribution à la réponse internationale au virus de 20 millions d'euros supplémentaires, soit 25 millions de dollars.

Alors que les Etats-Unis se concentrent sur le Liberia et la Grande-Bretagne sur la Sierra Leone, la France porte l'essentiel de son effort dans la lutte contre l'épidémie sur la Guinée, en tant qu'ancienne puissance coloniale.

«Il y a un problème de commandement et de contrôle en Guinée», a insisté Mme Power, qui a passé quatre jours à parcourir les trois pays les plus touchés par Ebola, ajoutant: «Les pays francophones peuvent aider en ce sens».

L'ambassadrice a posté sur Twitter des photos du contrôle dont elle a été l'objet à son retour sur le sol américain, à l'aéroport JFK de New York jeudi soir, promettant «de suivre et faire rapport sur (son) état de santé pendant 21 jours», période maximale d'incubation de la maladie, conformément aux mesures mises en place par les autorités sanitaires américaines.

Elle a également précisé qu'elle prendrait sa température deux fois par jour, la fièvre étant le premier signe d'une possible infection.

Elle s'est toutefois décrite comme «à faible risque», dans la mesure où elle n'a pas visité d'unités de traitement d'Ebola lors de son voyage.

La diplomate a enfin félicité les compagnies Air France, Brussels Airlines et Royal Air Maroc pour avoir choisi de maintenir leurs vols vers et depuis les trois pays touchés par l'épidémie, notant que cela constituait une «bouée de sauvetage» pour le personnel de santé sur le terrain.  

  

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