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Berlin va livrer des armes aux Kurdes d'Irak

● Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, l'Italie, la France et le Royaume-Uni, se sont, déjà engagés, à fournir des armes aux forces kurdes.
● La ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, a justifié cette décision par »l'incroyable brutalité des islamistes qui ont provoqué une catastrophe humanitaire et qui doivent être stoppés»

Berlin va livrer des armes aux Kurdes d'Irak
Des combattants kurdes au barrage de Mossoul dans le nord de l'Irak. L’autonomie du Kurdistan, un objectif que l’Allemagne juge dangereux pour la stabilité de la région. Ph : liberation.fr

L'Allemagne va faire une première livraison d'armes, 30 missiles antichars et de plusieurs milliers de fusils d'assaut, aux Kurdes pour les aider à lutter contre l'Etat islamique dans le nord de l'Irak, a annoncé dimanche soir le gouvernement allemand.

«La situation en Irak est extrêmement critique. Il est du devoir de la communauté internationale de soutenir ceux qui sont persécutés», a déclaré la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, au cours d'une conférence de presse commune à Berlin avec son homologue des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

«Nous ne devons pas rester à l'écart», a renchéri Frank-Walter Steinmeier, mettant en garde contre la menace des djihadistes de l'Etat islamique, non seulement pour l'Irak et les régions voisines, mais aussi pour l'Europe et l'Allemagne. 

Selon Ursula von der Leyen, les premières livraisons d'armes allemandes pourront permettre d'équiper d'ici fin septembre environ 4.000 soldats. 

Outre les missiles et les fusils d'assaut, l'Allemagne compte notamment livrer des pistolets, des grenades, des tentes, des casques, des gilets pare-balles, selon une longue liste publiée par le gouvernement allemand.

Au total, les livraisons allemandes se feront en trois temps et pourront être adaptées à l'évolution des besoins, a précisé Ursula von der Leyen.

Malgré la très forte opposition de la population, le gouvernement allemand avait brisé le tabou des livraisons d'armes à des zones de conflit en décidant le 20 août d'aider militairement les combattants kurdes.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, l'Italie, la France et le Royaume-Uni, se sont, déjà engagés, à fournir des armes aux forces kurdes.

La chancelière allemande Angela Merkel devait expliquer cette décision lundi devant les députés qui ont convoqué un session extraordinaire d'une demi-journée du Bundestag, la chambre basse du Parlement.

Les élus participeront à un vote, purement symbolique : non seulement la coalition gouvernementale conservateurs/sociaux-démocrates dispose d'une écrasante majorité de 504 sièges sur 631, mais en plus l'autorisation du Bundestag n'est pas nécessaire tant qu'il n'est pas question d'envoyer des troupes. 

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