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La coopération «dense et excellente»

Le Maroc et la Belgique entretiennent d'excellentes relations d'amitié et de coopération vieilles de plus d'un siècle et demi déjà et qui ont connu, une impulsion remarquable illustrant la volonté des deux pays de les hisser au niveau d'un partenariat privilégié.

La coopération «dense et excellente»
«C'est à partir de là, que la Belgique envisage favorablement le renforcement des relations économiques entre le Maroc et l'Union des Vingt-huit» insiste Didier Reynders. Ph : AFP

La coopération entre le Maroc et la Belgique peut être qualifiée de «dense et excellente», a affirmé le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.

Brossant le tableau des relations bilatérales dans les domaines politique, économique et culturel, le chef de la diplomatie belge a souligné, dans un entretien à la MAP, à l'occasion de la 2e Haute commission mixte de partenariat Maroc-Belgique, que du point de vue politique, les contacts sont fréquents, à tous niveaux, aussi bien au plan des gouvernements qu'à celui des assemblées parlementaires. 

Au niveau économique ensuite, le vice-Premier ministre parle d'«échanges en croissance», même s'il reconnaît que «leur niveau ne correspond pas encore à ce que permettrait d'espérer l'intensité de nos relations politiques et humaines». 

En ce qui concerne la culture, un autre volet important de cette coopération, Didier Reynders relève que «les échanges d'artistes sont fréquents entre les deux pays et la créativité au sein de la communauté belgo-marocaine est reconnue». 

Et c'est pour promouvoir la coopération dans ces domaines et dans bien d'autres, que la 2e Haute commission mixte tombe à point nommé. Cette réunion a pour vocation à «se pencher sur l'ensemble du champ des relations bilatérales, non seulement pour en procéder à l'évaluation mais aussi pour ébaucher des pistes pour le futur», a souligné le vice-Premier ministre, citant à cet égard la coopération au développement et le dialogue politique, mais aussi les relations en matière d'emploi et d'affaires sociales, de justice et d'affaires intérieures et de genre.

Vue d'une optique européenne, le renforcement de la coopération belgo-marocaine ne peut qu'aider, selon lui, à davantage de rapprochement entre le Maroc et l'UE. 

«Pays fondateur de l'Union européenne, la Belgique porte dans ses gènes l'engagement européen et se montre attentive au voisinage de l'Union, dans lequel le Maroc est un partenaire politique et économique de premier plan», a-t-il dit.

C'est à partir de là, insiste-il, que la Belgique envisage favorablement le renforcement des relations économiques entre le Maroc et l'Union des Vingt-huit. 

Sur le regard que porte la Belgique sur la dynamique de réformes dans laquelle s'est inscrit le Maroc depuis plusieurs années, le chef de la diplomatie belge a affirmé que son pays est «attentif aux réformes, nombreuses, que le Maroc mène, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI et soutient le Royaume dans sa volonté de consolider son Etat de droit et sa démocratie». 

Notant à cet effet que la «Constitution de 2011 apparaît de ce point de vue particulièrement ambitieuse», le ministre des Affaires étrangères a réitéré la disposition de la Belgique à «examiner toute possibilité de partage d'expérience ou d'expertise qui pourrait être utile au Maroc, comme par exemple en matière d'asile et de migration, domaine que le gouvernement marocain a récemment décidé de réformer en profondeur». 

Un autre volet qui contribue au rapprochement des deux Royaumes concerne l'apport des Marocains de Belgique aux différents aspects de la vie dans leur pays d'accueil. De ce point de vue, Didier Reynders souligne que «l'importante communauté belgo-marocaine résidant en Belgique est, au plan bilatéral, un vecteur de prospérité partagé dont l'énorme potentiel est sans doute encore insuffisamment valorisé».

«Ce ne sont pas moins de 500.000 habitants de la Belgique -c'est-à-dire un habitant sur 22- qui sont marocains ou ont des origines marocaines et ces citoyens belgo-marocains au sens large sont présents dans tous les domaines d'activités, dans toutes les expressions de la vie et tous les secteurs de la société», a-t-il indiqué, ajoutant qu'un nombre important de mandataires politiques belges sont issus de cette communauté et exercent un mandat exécutif ou électif au bénéfice de l'ensemble de la population belge. 

A ses yeux, la communauté belgo-marocaine est donc non seulement bien intégrée mais aussi bien représentée au niveau politique, avant de conclure qu'il «peut bien s'agir là d'une spécificité belge». 

La 2e Haute commission mixte de partenariat Maroc-Belgique, dont la première session s'était tenue le 19 mars 2007 à Marrakech, sera co-présidée par le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le Premier ministre belge, Elio Di Rupo.

Elle se conclura par l'adoption d'une déclaration conjointe et la signature de plusieurs accords importants dans les domaines de la consultation politique, la coopération policière, l'égalité Femmes-Hommes et la coopération triangulaire en matière de formation. 

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