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Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique a souligné, vendredi à Pékin, que le Maroc offre l'avantage pour la Chine d'être une plateforme régionale de plus en plus compétitive.
«Le Maroc, eu égard à sa triple identité africaine, arabe et méditerranéenne, offre l'avantage d'être pour la Chine, ses entreprises et ses entrepreneurs, une plateforme régionale, financière, de production et d'exportation de plus en plus compétitive», a-t-il dit lors des travaux du Forum d'affaires maroco-chinois, qui a ouvert ses travaux à Pékin sous le thème «perspectives prometteuses pour un excellent partenariat stratégique».
Dans ce sens, il a invité les entreprises chinoises en quête de croissance et de développement, à accompagner le processus d'Emergence du Maroc en investissant en tant que partenaires stratégiques.
Il les a aussi exhortées à bénéficier des multiples avantages concurrentiels pour permettre de créer les emplois dont le Maroc a besoin. «Il s'agit bien d'une relation gagnant/gagnant», a-t-il insisté.
Le ministre a rappelé les mesures mises en place pour encourager et renforcer les investissements chinois au Maroc, dans des secteurs à fort potentiel, dont l'automobile, le textile-habillement, l'électroménager, l'aéronautique, la logistique, l'énergie renouvelable, les infrastructures, le tourisme, l'agriculture et l'agro-alimentaire.
A cet égard, le ministre a fait savoir que le Maroc a mis en place une charte d'investissement qui offre plusieurs avantages aux entrepreneurs, y compris des contributions financières à l'effort d'investissement, des terrains industriels en location, des aides pour la formation des ressources, de l'exemption des taxes pour l'importation des équipements.
«Les investissements chinois au Maroc étaient limités jusqu'à présent à l'exécution de grands projets d'infrastructures et ne reflètent pas notre ambition commune», a-t-il déploré.
En effet, ces investissements ne représentent qu'un peu plus de 0,26% des IDE drainés par le Maroc, et 0,23% du flux d'investissement chinois à destination de l'Afrique, a fait savoir Moulay Hafid Elalamy.
Tout en mettant en exergue les potentialités que regorge le Royaume et les facilités offertes pour les investisseurs étrangers, le ministre a ajouté que le Maroc se distingue comme «partenaire stratégique» et se situe en «pole position pour accompagner le mouvement d'internationalisation des entreprises chinoises».
«Le Maroc doit ce positionnement à sa stabilité politique, au niveau qualitatif et compétitif de ses ressources humaines, à l'ambition et à la capacité de ses entrepreneurs, et à ses accords de libre-échange avec 56 pays», dont l'Union européenne, les Etats-Unis et certains pays du Golfe, a-t-il expliqué.
Il a affirmé que cette ambition de faire du partenariat sino-marocain un modèle de co-développement est d'autant plus pertinente que la Chine et ses opérateurs économiques, recherchent des relais de croissance, «l'Afrique en est un assurément».
Moulay Hafid Elalamy a fait savoir que le Maroc pour sa part est à la recherche de partenaires économiques, en quête de compétitivité.
Dans ce sens, il s'est félicité de l'augmentation graduelle des échanges commerciaux entre les deux pays qui ont atteint un volume global de 3,28 milliards dollars en 2013, plaçant la Chine au 4e rang des partenaires commerciaux du Royaume.
Pour sa part, le vice-président du Conseil national chinois pour la promotion de l'investissement, Yu Ping, a mis l'accent sur les opportunités qu'offre l'économie marocaine pour les investissements étrangers, notamment dans les domaines des phosphates et de la pêche.
Yu Ping a appelé les hommes d'affaires chinois à prospecter ce «marché prometteur» et de tirer profit des avantages et des accords de libre-échange signés par le Royaume avec une cinquantaine de pays.
Il a émis le souhait de voir se renforcer davantage la coopération économique et profiter des opportunités d'investissements dans les deux pays, l'objectif étant de booster les échanges commerciaux bilatéraux qui ont atteint plus de trois milliards de dollars en 2013.
