L'Iran a démenti jeudi vouloir lier la question d'une coopération avec les Occidentaux dans la lutte contre l'Etat islamique (EI) en Irak aux négociations nucléaires avec les grandes puissances.
La France, membre du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) qui négocie avec Téhéran, avait souhaité mercredi que tous les pays du Moyen-Orient, y compris l'Iran, agissent en commun contre les jihadistes qui ont pris en quelque mois de larges portions de territoires en Irak et en Syrie.
«Les informations concernant les déclarations du ministre sur l'Iran et une collaboration avec les Etats-Unis contre la levée des sanctions ne sont pas correctes», a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
L'agence officielle Irna avait auparavant cité le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, affirmant à la télévision d'Etat que si l'Iran acceptait de «faire quelque chose en Irak, l'autre partie dans les négociations devrait faire quelque chose en retour».
«La question (de l'Irak) n'a pas été évoquée et cette information n'est pas valide», a ajouté le ministère, suggérant que Mohammad Javad Zarif parlait du réacteur à eau lourde d'Arak, une installation nucléaire qui inquiète la communauté internationale.
Téhéran a, déjà, proposé de faire des modifications techniques dans la construction de ce réacteur encore en chantier pour apaiser les inquiétudes des Occidentaux. Les positions entre Téhéran et le 5+1 semblaient pourtant s'être rapprochées sur cette question à l'issue de la dernière séance de négociations en juillet.