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Les Palestiniens tentent la réconciliation

Les Palestiniens ont décidé de relancer leurs efforts de réconciliation interne en l'absence de progrès dans les négociations de paix avec Israël, à une semaine de la fin des neuf mois impartis pour parvenir à un accord.

Les Palestiniens tentent la réconciliation
Le Fatah et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza, ont signé en 2011 un accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique entre les deux territoires. Ph : AFP

Une délégation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) est arrivée mardi soir à Gaza pour tenter de ressusciter le processus de réconciliation interpalestinienne.

La délégation est conduite par Azzam Al-Ahmad, un dirigeant du Fatah, le mouvement nationaliste dirigé par le Président Mahmoud Abbas.

Elle a été accueillie par le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, et le numéro deux du mouvement islamiste, Moussa Abou Marzouq, arrivé lundi du Caire.

Lors de leurs entretiens à huis-clos, jusqu'à la fin de la semaine, les deux parties doivent discuter de la mise en place d'un gouvernement de consensus national et de la tenue d'élections.

«J'appelle à mettre en oeuvre la réconciliation palestinienne pour parvenir à un seul gouvernement, un seul système politique et un seul programme national», a plaidé Haniyeh, qui a reçu les délégués de l'OLP chez lui.

Le chef de la délégation, Azzam Al-Ahmad, s'est dit «heureux que le moment soit venu de mettre fin à la division».

Le Fatah, le principal parti de l'OLP, et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza, ont signé en 2011 au Caire un accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique entre les deux territoires.

Mais la plupart des clauses en sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.
Parallèlement, les Palestiniens ont minimisé mardi leur menace de dissoudre l'Autorité palestinienne en cas d'échec des pourparlers de paix. 

«Aucun Palestinien ne parle de démanteler l'Autorité palestinienne», a déclaré à l'AFP le négociateur en chef Saëb Erakat, démentant que les Palestiniens aient pour le moment l'intention de «rendre les clés» à Israël de l'administration des Territoires occupés.

L'Autorité a été créée à la suite des Accords d'Oslo (1993) pour administrer les zones autonomes des Territoires. Soutenue à bout de bras par la communauté internationale, elle est confrontée à d'importantes difficultés financières et dépend, pour survivre, de l'aide étrangère.

Selon un haut responsable palestinien, les négociateurs palestiniens ont fait savoir la semaine dernière au médiateur américain Martin Indyk que les Palestiniens pourraient choisir de démanteler l'Autorité afin de faire porter à Israël la responsabilité de la gestion de leur territoire en tant que puissance occupante.

Le département d'Etat américain, qui supervise le processus de paix, a aussitôt mis en garde contre «ce type de mesure extrême», avertissant qu'elle aurait «de graves conséquences» sur l'avenir de l'aide financière américaine aux Palestiniens. 

 Pourparlers enlisés

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part accusé les Palestiniens de saborder le processus de paix.

«L'Autorité palestinienne, qui menaçait hier de se dissoudre, parle aujourd'hui de réunification avec le Hamas», a déploré lundi Netanyahu. «Ils doivent décider s'ils veulent la paix ou se réunifier avec le Hamas». 

Le Hamas est catégoriquement opposé aux négociations en cours avec Israël.

Les pourparlers sont complètement enlisés même si une énième entrevue a réuni négociateurs israéliens et palestiniens mardi à Jérusalem en présence de M. Indyk. Aucun détail n'a filtré sur la rencontre. 

Israéliens et Palestiniens multiplient les gestes d'hostilité depuis qu'Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un dernier contingent de prisonniers, en réclamant une prolongation des négociations de paix au-delà de l'échéance prévue du 29 avril.

Le Président Abbas a répété mardi, lors d'une rencontre avec des journalistes israéliens, qu'il était disposé à prolonger les pourparlers mais à condition que le gouvernement israélien relâche les prisonniers, gèle la colonisation et accepte de discuter de la délimitation des frontières du futur Etat palestinien. 

Un haut responsable gouvernemental israélien a aussitôt rejeté les «conditions» palestiniennes. L'état d'esprit des Palestiniens est «très négatif. Ils envisagent sérieusement de prendre des mesures radicales», s'est inquiété mardi un responsable israélien dans le quotidien 'Yediot Aharonot'.

Depuis leur relance le 29 juillet 2013 sous l'égide du chef de la diplomatie américaine John Kerry, les pourparlers piétinent sur l'ensemble des questions au coeur du conflit: les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.

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