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«Creuset pour faire la politique autrement»

«Notre dessein est de voir le citoyen marocain honoré comme il se doit, nanti des attributs d'une citoyenneté pleine et entière», S.M. le Roi dans le discours du 6 novembre 2013

«Creuset pour faire la politique autrement»
«Notre but ultime est de faire de nos provinces du Sud un espace de développement intégré, propre à assurer une vie digne pour les populations de la région» a souligné S.M. le Roi dans le discours du 6 novembre dernier. Ph : Hihi

S'il est un espace où le Maroc fait son modèle en matière de démocratie participative, de régionalisation avancée et de diplomatie proactive, les provinces du Ssud ont, de toute évidence, tous les attraits d'un creuset fertile pour faire la politique autrement.

Depuis le recouvrement de ces provinces en 1975 à la faveur de la Marche verte, le Maroc n'a cessé de concevoir patiemment des marches successives vouées à la consolidation des droits civils et politiques et à la poursuite de la promotion de la nouvelle génération des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux. 

«Notre dessein est de voir le citoyen marocain honoré comme il se doit, nanti des attributs d'une citoyenneté pleine et entière», a souligné S.M. le Roi dans le discours du 6 novembre 2013.

«C'est dans cet esprit que Nous avons engagé une série de réformes profondes et de chantiers majeurs. Nous les avons inscrits dans une démarche graduelle, qui tient compte des spécificités nationales et s'éloigne des slogans creux destinés à la consommation médiatique, tout en récusant les réactions hâtives face aux développements et aux événements nationaux et internationaux», ajoute le Souverain.

Au plan national d'abord, les réformes structurelles et multiformes engagées ont jeté les jalons d'un modèle qui, s'inscrivant dans le cadre de la régionalisation avancée, traite en profondeur de l'ensemble des thématiques liées au développement des provinces du Sud, particulièrement à travers l'implication effective des populations concernées et en concertation avec l'ensemble des acteurs.

Fruit d'un travail patiemment élaboré, cette démarche participative et inclusive est l'un des gages essentiels de la réussite de ce modèle en cours de construction appelé à concrétiser le système de régionalisation avancée, tel que prévu par la Constitution.

Les maîtres-mots de cette démarche sont l'écoute, le contact, la convergence, le travail de longue haleine et l'implication la plus large possible des différentes composantes de la société et des forces vives du pays (experts, instance représentatives, potentialités du tissu sociétal, etc.).

Il serait utile de rappeler à cet effet comment S.M. le Roi a magistralement souligné «notre engagement à mettre en œuvre la régionalisation avancée, en commençant, en premier lieu, par Nos provinces du Sud, au regard de la possibilité qu'elle offre aux populations de participer à la gestion de leurs affaires locales et de contribuer au développement humain intégré et durable. En plus, elle crée un climat mobilisateur porté par une dynamique sociétale prometteuse favorisant l'émergence de nouvelles élites, notamment parmi les femmes et les jeunes, dans le cadre d'une alternance démocratique ouverte au pouvoir» (Discours royal du 6 novembre 2012).

Fort de Sa foi en la justesse de Sa cause et la pertinence de ses Orientations, le Maroc s'emploie à mettre en place une démocratie participative qui, s'inscrivant dans le cadre d'une pratique politique naturelle et d'une dynamique en perpétuel mouvement, s'insère également dans une démarche prospective et une vision claire et lucide, tant pour ce qui concerne les citoyens des provinces du sud que pour ce qui est de l'espace régional immédiat du Royaume.

Dans ce contexte, il est pertinent de rappeler l'attachement du Maroc à une coopération et une interaction positive avec les Organisations internationales des droits de l'Homme et son engagement à respecter la légalité internationale, sans pour autant céder aux manigances de certaines parties visant à hypothéquer l'avenir des provinces du Sud.

 Car, les réformes politiques en cours, conjuguées aux gros efforts d'investissement et aux mégaprojets élaborés, font craindre aux adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume l'émergence des provinces du Sud comme passerelle d'échange capable de renforcer l'ancrage du Maroc en Afrique.

Faut-il rappeler que les provinces du Sud ont constitué, au fil de l'histoire, le prolongement africain du Royaume, incarnant les liens géographiques, humains et commerciaux séculaires, qui unissent le Maroc aux Etats d'Afrique subsaharienne ?

Sur ce plan précisément, S.M. le Roi a été on ne peut plus clair dans le discours du 6 novembre dernier, en soulignant que «Notre but ultime est de faire de nos provinces du Sud un espace de développement intégré, propre à assurer une vie digne pour les populations de la région. Il s'agit aussi de conforter la portée géostratégique de ces provinces en tant que pôle régional de liaison et d'échanges entre l'Europe et l'Afrique subsaharienne».

Qu'à cela ne tienne, mais devant l'immobilisme de l'Union du Maghreb, le Maroc ne fait que renouer avec ses racines subsahariennes comme en témoignent les dernières visites royales dans nombre de pays frères et amis et les projets de développement concrets dont elles sont porteuses, et qui donnent la priorité au développement humain, aux infrastructures et au raffermissement des liens religieux et spirituels.

Il va sans dire que les multiples initiatives solidaires du Maroc envers les pays du Continent africain puisent leur force et leur ampleur dans une nouvelle approche de l'action diplomatique basée sur l'efficience et l'efficacité et confortent, par la même, la position du royaume en tant qu'acteur régional incontournable en Afrique de l'Ouest.

En fait, le Royaume ne s'est jamais départi, dans sa politique étrangère, de sa dimension africaine comme en témoigne l'importance des investissements marocains injectés dans nombre de pays africains dans le sillage des visites royales avec ce qu'elles impliquent en termes de conventions de coopération et de partenariat économique selon l'approche gagnant-gagnant que le Maroc a constamment privilégiée avec ses partenaires, et à fortiori ses pairs africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

En faisant valoir sa défense de la légalité et des valeurs de justice, de liberté et de démocratie, parallèlement à ses engagements consistant à fournir aides sanitaires et alimentaires, soutien aux infrastructures et renforcement des compétences et du savoir-faire à travers la formation et l'encadrement des acteurs économiques, le Maroc aura derechef montré ses preuves tant et si bien que l'Union européenne le considère désormais plus qu'un allié stratégique dans une zone en pleine ébullition.

L'engagement historique du Maroc dans toutes les initiatives visant à préserver la paix mondiale et régionale, son attachement inconditionnel à la légalité internationale et sa défense immuable des valeurs de la solidarité et de la coopération sont autant de facteurs qui font du Royaume, désormais, un pôle de taille dans l'équation des équilibres régionaux en Afrique de l'Ouest, une région connue pour sa fragilité extrême sur les plans géostratégiques et géo-sécuritaires, particulièrement après l'infiltration de nombre d'organisations terroristes et de mafias de contrebande et de traite des humains. 

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