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L'Algérie a «foulé au pieds»

«La déportation vers le Maroc par le gouvernement algérien de ces réfugiés désespérés n'est en aucun cas une surprise», Joe Grieboski, président l’IRPP

L'Algérie a «foulé au pieds»
Le président du Conseil d'administration du Institute on Religion and Public Policy (IRPP), Joe Grieboski, donne, à Washington, une déclaration à la MAP. Ph : MAP

L'expulsion «immorale» par le régime algérien de réfugiés syriens, dont des femmes et des enfants, constitue une action «typique» de la part d'Alger, qui «se dérobe encore une fois à ses obligations internationales», a déclaré à la MAP, Joe Grieboski, président du Conseil d'administration du Institute on Religion and Public Policy (IRPP), basé à Washington.

«Pour tout vous dire, la déportation vers le Maroc par le gouvernement algérien de ces réfugiés désespérés n'est en aucun cas une surprise, sachant que durant plus de trois décennies Alger n'a pas daigné montrer la moindre préoccupation, ni le moindre élan humanitaire aux vies de milliers de réfugiés sub-sahariens à ses frontières et encore moins pour les affres endurées par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf», a déploré ce spécialiste de la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Et de s'interroger : «Pourquoi devrions nous s'attendre à ce que le régime algérien renonce à sa nature en se montrant soucieux du sort des réfugiés syriens ayant fui la violence dans leur propre pays ?». Cette déportation constitue «une déclaration de soutien d'Alger au régime sanguinaire de Bashar Al-Assad et démontre que le régime algérien n'a que faire du drame que vit le peuple syrien».

En expulsant ces réfugiés syriens, le régime algérien «ne montre aucune compassion face à un drame humanitaire et encore moins le respect du aux principes cardinaux, conventions internationales relatives aux réfugiés et aux droits de l'Homme les plus élémentaires», a-t-il encore regretté.

Dans la même veine, l'Algérie a «au meilleur des cas ignoré la misère des populations séquestrées dans les camps de Tindouf et s'est au pire montré partie prenante dans la violation active des droits de l'Homme dans ces camps en soutenant les milices du polisario, qui sont par ailleurs liés à des groupes terroristes se réclamant de l'idéologie funeste d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique».

D'une perspective géostratégique régionale, le gouvernement algérien a ainsi «foulé au pieds» les principes vertueux de bon voisinage avec le Maroc, a souligné le président de l'IRPP, en rappelant qu'Alger n'a eu de cesse de «saborder toute tentative visant à réchauffer les relations avec le Royaume, tout en tournant le dos aux efforts ayant pour objectifs de faire avancer l'intégration économique régionale et le partenariat sécuritaire dans la région du Maghreb».  

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