Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

«Le Maroc en mouvement» au cœur du débat

Une pléiade de professeurs et d'acteurs associatifs marocains et portugais se sont livrés, mardi soir à Lisbonne, à une analyse embrassant les différentes facettes de la dynamique que vit actuellement le Maroc dans différents domaines.

«Le Maroc en mouvement» au cœur du débat
Les atouts qui font la spécificité du modèle marocain. La réforme qui consacre la Construction d'un Etat démocratique, moderne et pluraliste et l'identité marocaine pluraliste. Ph : MAP

Lors de cette rencontre débat organisée sous le thème «Le Maroc en mouvement», l'ex-ambassadeur du Portugal à Rabat, Joao Rosa La, a souligné dans une intervention intitulée «Perceptions du Maroc contemporain», les atouts qui font la spécificité du modèle marocain, citant à cet égard la monarchie qui constitue, selon lui, un facteur de cohésion nationale.

Il s'agit également, selon ce diplomate, de la position géostratégique du pays situé entre la Méditerranée et l'Atlantique ainsi que la diversité culturelle et le pluralisme du Maroc.

Joao Rosa La a de même mis l'accent sur la dynamique des réformes engagées sous l'impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI dans différents domaines, ainsi que les grands chantiers structurants et les projets d'envergure lancés dans différents domaines.

Pour sa part, Lahcen Oulhaj, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, a présenté les grandes lignes de la nouvelle constitution adoptée en 2011, soulignant que la nouvelle Loi fondamentale a été faite dans la continuité et non dans la rupture, et vient ainsi couronner tout un processus de réformes initiées depuis les années 90.

Lahcen Oulhaj, qui était membre de la Commission consultative de révision de la Constitution, a, particulièrement, mis l'accent sur le préambule qu'il qualifie d'une grande importance, puisqu'il marque le moment de la réforme qui consacre la Construction d'un Etat démocratique, moderne et pluraliste et l'identité marocaine pluraliste.

Dans une intervention intitulée «L'Islam au Maroc, le présent et le futur», le président de la Rabita Mohamedia des ouléma, Ahmed Abbadi, a souligné que le réalisme à travers la jonction entre le texte et le contexte fait la spécificité de l'Islam au Maroc.

Le choix même du rite malékite par le Maroc est motivé par cette même logique, a-t-il indiqué, ajoutant que son fondateur l'Imam Malek a acquis son savoir à Médine, le lieu à partir duquel l'Islam s'est répandu.

Ahmed Abbadi a de même expliqué que le choix de la doctrine Achaarite et du soufisme Jounaidite s'explique aussi par ce souci de jointement respectivement entre texte et raison et texte et spiritualité. 

Il a également mis la lumière sur l'institution de la Commanderie des croyants, qui représente, selon lui, «une force de régulation au Maroc, qui lui a permis notamment d'échapper au chaos de la Fatwa».

La présidente de la Fondation «Mémoire pour l'avenir», Lamia Radi, a livré un aperçu sur la fondation créée en 2008, mais dont les origines remontent à 2003, le soir des attentats terroristes de Casablanca qui ont provoqué un choc au sein de la société civile.

Les 13 kamikazes qui ont commis ces actes, étaient tous des jeunes, dont l'identité était fragile, a estimé Lamia Radi, soulignant que les initiatives prises par la fondation ont pour objectifs de permettre à cette jeunesse de se sentir héritière d'une histoire qu'elle porte et non d'un présent qui l'enfermerait.

Albert Sasson, membre de la Fondation «Mémoire pour l'avenir», qui a modéré le débat, a pour sa part, souligné que le Maroc est en pleine transformation depuis l'accession de S.M. le Roi Mohammed VI au Trône de ses glorieux ancêtres. 

Albert Sasson qui est aussi membre du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, s'est également félicité à la clôture de cette rencontre, de l'identité nationale plurielle et de la diversité culturelle du Royaume qui font sa force. 

La rencontre à laquelle a notamment pris part l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Karima Benyaich est organisée par la fondation marocaine Mémoire pour l'avenir en partenariat avec l'Académie lusophone de patrimoine culturel et artistique et avec l'appui de l'ambassade du Maroc à Lisbonne.

Ont pris part également à ce débat des diplomates étrangers accrédités à Lisbonne, des Marocains résidant au Portugal et des acteurs associatifs portugais.

Lisez nos e-Papers