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Les négociations toujours à Kobané

Les négociations sur d'éventuels renforts des Peshmergas à Kobané sont toujours en cours et aucun combattant n'a passé les frontières turques, a annoncé, mardi à des médias turcs, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu.

Les négociations toujours à Kobané
Le Kurdistan irakien est prêt à envoyer des combattants peshmergas en renfort vers la ville kurde syrienne de Kobani pour participer aux combats contre les djihadistes de l’Etat islamique. Ph : lapresse.ca

Les combattants kurdes n'ont pas traversé les frontières vers Kobané (nord de la Syrie). «Ils ne sont pas encore passés mais les négociations se poursuivent avec les services de sécurité et de renseignements à ce sujet», rapporte l'agence officielle Anadolu citant le ministre. Lundi, Anadolu, citant toujours le chef de la diplomatie, avait annoncé que la Turquie a fourni une assistance aux forces peshmergas du gouvernement régional du Kurdistan irakien pour passer à Kobané.

Cavusoglu a rappelé qu'Ankara ne souhaite pas que Kobané tombe aux mains des jihadiste de l'Etat islamique, précisant que son pays a «fait plus qu'il ne lui a été demandé notamment sur le plan humanitaire» avec des aides de 305 millions de dollars.

«Toutes les factions en Syrie ne souhaitent pas l'édification d'un Etat démocratique, mais un Etat qui tienne compte de leurs intérêts», a ajouté le ministre, indiquant que «des groupes s'affrontent (entre eux) et d'autres combattent le régime (de Damas) dans le but de contrôler une zone comme les kurdes syriens du parti de l'union démocratique (PYD) ou l'EI».

Par conséquent, pour Ankara il n'y a «pas de différence entre l'EI et le PYD, deux organisations terroristes dont le but est l'instabilité de la Syrie dans l'espoir de pouvoir mettre la main sur une des régions du pays», a estimé le ministre.

Le PYD, qui contrôle le Kurdistan syrien, représente la continuité de l'organisation terroriste du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en conflit armé avec Ankara, et de ce fait la Turquie s'oppose à accorder un soutien large au PYD.

Pour le chef de la diplomatie turque, «seule l'armée syrienne libre doit être soutenue et nous avons appelé le PYD à renoncer à ses aspirations sur la Syrie et d'agir en coordination avec l'armée syrienne libre».

Des officiels turcs et des responsables des services de renseignement turcs (MIT) ont pressé, début octobre, le leader du PYD Salih Muslim, qui avait sollicité Ankara à ne pas bloquer l'acheminement d'armes de pays occidentaux à son mouvement, de rompre tout lien avec Damas, de prendre ses distances vis-à-vis du PKK et de joindre les forces de l'Armée syrienne libre.

Aucune décision n'a été prise, non plus, sur le nombre de peshmergas autorisés à se rendre en Syrie ni sur la route qu'ils emprunteront, a-t-il, par ailleurs, ajouté démentant les informations de la presse turque. 

Un corridor «spécial» est réservé au passage des peshmergas sous le contrôle renforcé des autorités turques pour empêcher que des combattants PKK rejoignent Kobané, a indiqué le quotidien ‘Star’ alors que son confrère ‘Yeni Safak’ a annoncé que les Peshmergas, sans leur drapeau et en tenues traditionnelles, traverseront en des groupes de 300 à 500 chacun pour un total de près de 2.000 combattants.  

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