Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

La réforme des retraites et de la Caisse de compensation au menu

La rentrée sociale s'annonce pour le moins chaude avec plusieurs dossiers d'importance cruciale qui arrivent sur la table des partenaires sociaux, notamment la réforme du régime des retraites et de la Caisse de compensation ainsi que les multiples projets de lois relatifs aux syndicats et au droit de grève.

Ces dossiers constituent un véritable test pour le gouvernement actuel qui s'attend à une rentrée sociale sous haute tension étant donné les fortes positions exprimées par les organisations syndicales dont certaines ont même agité la menace de la grève générale en réaction aux réformes que le gouvernement entend entreprendre concernant les régimes de retraites, la Caisse de compensation et d'autres dossiers à caractère social.

Les centrales syndicales les plus représentatives ont fait part de leurs intentions d'entamer la rentrée sociale avec des mouvements de grèves sectorielles et générales qui sont susceptibles de rompre le climat d'apaisement qui a prévalu ces deux dernières années en raison de la décision du gouvernement de déduire les jours de grèves des salaires des grévistes. 

Outre le retard pris dans la réforme des retraites, de la Caisse de compensation, de la loi sur la grève, plusieurs autres points de discorde entre le gouvernement et les partenaires sociaux risquent d'exacerber cette rentrée sociale qui s'annonce déjà compliquée. 

En effet, les principales organisations syndicales ne partagent pas la vision qu'a le gouvernement de ces réformes et ne souhaitent pas que celles-ci se fassent au détriment de la classe laborieuse, ce qui attise davantage les divergences et fait que le chemin de consensus sera dur et long. 

L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) semble déterminée à poursuivre la «lutte» pour contraindre le gouvernement à ouvrir un dialogue responsable sur les questions sociales et à l'amener à respecter ses engagements envers les centrales syndicales. 

L'UGMT compte également faire face à toutes les décisions qui portent atteinte aux acquis et aux droits légitimes des fonctionnaires et des employés et à leur tête celles se rapportant à la réforme des retraites.

La Confédération démocratique du travail (CDT) n'a pas tardé elle aussi à exprimer son intention d'appeler à une grève générale nationale préventive de 24 heures suivie d'un sit-in devant le Parlement en signe de protestation contre la politique du gouvernement et sa gestion du dossier du dialogue social.

La grande majorité des syndicats reproche au gouvernement sa gestion unilatérale et sans concertation avec les organisations syndicales les plus représentatives des dossiers sociaux décisifs tel celui de la réforme des retraites qui revêt une importance extrême à l'heure actuelle.

Convaincue de la nécessité d'un véritable dialogue sur ces dossiers, la CDT a souligné son attachement à l'action syndicale en tant que moyen de faire face à la politique gouvernementale dans le domaine économique et social, et dénoncé les décisions «responsables» qui risquent de menacer la stabilité sociale. 

La rentrée sociale 2014 s'annonce dynamique avec l'accroissement du dialogue l'an passé sur des thématiques sociales sensibles et qui revêtent un caractère crucial pour la classe ouvrière marocaine, estime Abdelilah Dahmane, un cadre dirigeant à la CDT. 

Ces dossiers, a-t-il fait observer, arrivent sur la table des partenaires sociaux dans un contexte politique caractérisé par la surenchère rhétorique au lieu d'un véritable encadrement militant de ces revendications essentielles de la classe laborieuse.

Pour lui, le contexte politique ponctué par des mutations régionales et des tensions internationales devrait inciter le gouvernement et tous ceux qui sont concernés par la situation sociale à engager un dialogue social responsable et courageux capable de répondre aux demandes des travailleurs et protéger leurs acquis.  

Lisez nos e-Papers