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Nécessité d’une exploitation rationnelle

Afin de garantir la durabilité des ressources hydriques disponibles, Charafate Afilal exige une diversification judicieuse des sources de desserte, en l'occurrence le dessalement de l'eau de mer et la réutilisation des eaux usées.

Nécessité d’une exploitation rationnelle
Sous contrôle, la situation actuelle ne suscite aucune angoisse, mais cela ne devrait surtout pas inciter au gaspillage de l’eau, selon Charafate Afilal, ministre déléguée chargée de l'Eau. Ph : DR

Contrôlées, les ressources hydriques du Maroc sont suffisantes pour subvenir à l'ensemble des besoins nationaux en eau potable et d'irrigation, a rassuré mardi la ministre déléguée chargée de l'Eau Charafate Afilal.

Dans un entretien à la MAP, Charafate Afilal a indiqué que le taux de remplissage des barrages nationaux s'est établi à 57,3%, à la date du 26 août 2014. Une moyenne inférieure certes à celle enregistrée l'année dernière mais qui demeure toutefois en mesure de satisfaire les besoins nationaux en eau potable et d'irrigation», a-t-elle rassuré.

Certaines régions du Sud-est, notamment en milieu rural, ont connu des «anormalités très limitées» dans l'approvisionnement en eau, suite à quoi des mesures opérationnelles ont été prises illico presto à l'effet de contenir ces interruptions et de combler la carence, a indiqué la ministre.

Charafate Afilal a, d'autre part, évoqué les mesures d'urgence mises en œuvre par son département pour faire face à la pénurie d'eau relevée dans certains bassins hydrauliques, soulignant, à cet égard, que les inondations survenues récemment à Agadir, l'érosion des sols et l'entassement de la boue ont entrainé des dysfonctionnements au niveau de la station locale de traitement des eaux.

Ce problème a été résolu et l'approvisionnement de la population locale en eau a repris son cours normal, a-t-elle assuré, faisant savoir que d'importants investissements vont être réalisés afin d'éviter la résurgence de telles dérives à l'avenir.

Sous contrôle, la situation actuelle ne suscite aucune angoisse, a rassuré la ministre, ajoutant que cela ne devrait surtout pas inciter au gaspillage de l'eau et à l'usage irrationnel des ressources hydriques.

Selon le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, les retenues des principaux barrages du Royaume, tous usages confondus, ont atteint 9,06 milliards de m3 à la date du 22 août 2014 avec un taux de remplissage de seulement 57,8%, contre 11,36 milliards de m3 en 2013, soit 72,4%.

Le Département fait état ainsi de reculs des réserves d'eau dans certains barrages, dont celui de M.B.A Al Khattabi (passé de 100% à 44,8%), Mokhtar Soussi (passé de 92,8% à 14,8%) et Bin El Ouidane (passé de 88,1% à 54,6%).

L'unique barrage qui a enregistré une hausse est celui d'Aït Messaoud qui est passé de 58,1% le 22 août 2013 à 93,8% le même jour de 2014.

Le barrage de Sidi Saïd Maachou a pu, quant à lui, conserver son niveau optimal avec un taux de remplissage de l'ordre de 100%, précise la même source. 

Les retenues des barrages du Royaume avaient atteint environ 11,2 milliards de m3 à la date du 12 mai 2014 avec un taux de remplissage de 71,2%.

Lors d'un atelier national, organisé le 22 juillet dernier à Rabat par la FAO, pour «la restitution de l'évaluation nationale sur l'initiative pour faire face à la pénurie de l'eau dans la région du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord», Charafate Afilal avait mis en avant que la gestion de la pénurie d'eau au Maroc rend nécessaire une exploitation rationnelle des ressources hydriques disponibles, afin de garantir leur durabilité, comme elle exige une diversification judicieuse des sources de desserte, en l'occurrence le dessalement de l'eau de mer et la réutilisation des eaux usées.

«Le Maroc devrait asseoir un mode de gouvernance basé sur la durabilité et la rationalisation de l'utilisation de ses ressources hydriques disponibles, afin de faire face à la crise hydrique, sachant que les précipitations et les apports d'eau ont été revus à la baisse dernièrement et certaines zones marocaines connaissent un déficit important, notamment dans le Sud», avait précisé la ministre déléguée.

Dans le cadre de cet atelier dédié également au lancement de la nouvelle initiative «construire une vision commune pour une alimentation et une agriculture durables», Charafate Afilal avait estimé que la maitrise des ressources hydriques constitue un pan clé de la sécurité alimentaire, de la sécurisation de la production et de l'amélioration de la productivité du secteur agricole, signalant que la rareté des eaux constitue le défi majeur auquel les pays de la région sont confrontés dans leurs stratégies alimentaires.

Pour la Maroc, les eaux naturelles renouvelables par habitant se situent en deçà de la moyenne de 1.000 mètres cube par habitant qui est considérée comme le seuil d'éclosion des tensions et des conflits sur les ressources hydriques. 

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