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Le seul rôle bénéfique que l'Union africaine peut jouer est de «rester à l'écart»

Le seul rôle bénéfique que l'Union africaine (UA) peut jouer est de «rester à l'écart» du processus autour du Sahara marocain». C'est ce qu'a affirmé le représentant permanent du Royaume à l'ONI, Omar Hilale, dans un entretien accordé à la MAP.

Le seul rôle bénéfique que l'Union africaine peut jouer est de «rester à l'écart»
Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU, à Genève. MAP

L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, a conseillé à l'Union africaine (UA), si elle veut réellement jouer un «rôle bénéfique», de «rester à l'écart» du processus de négociations sur le Sahara marocain, pour éviter une issue «fatale» aux pourparlers qui sont du ressort «exclusif de l'Onu».

«La seule chose que l'Union africaine pourrait faire et qui serait bénéfique pour le règlement du problème est de rester à l'écart de cette question, de prendre une position de neutralité et de laisser les parties négocier entre elles», a affirmé le représentant permanent du Royaume dans un entretien avec la MAP.

Omar Hilale a estimé «étrange» qu'une organisation, dont «deux de ses membres sont parties prenantes» dans le différend, prétende vouloir prendre part à la facilitation. Cette organisation mène «malheureusement une campagne diplomatique acharnée contre le Maroc sur la scène internationale, et affiche ouvertement son soutien au polisario et son adhésion aux positions algériennes», a-t-il dit. 

«Comment dans cette situation l'UA peut espérer jouer un quelconque rôle dans le règlement de ce différend ?», s'est-il interrogé.

L'UA ne peut être à la fois «juge et partie et nous ne pensons pas qu'elle ait la moindre légitimité pour jouer un quelconque rôle même en soutien au processus politique sous les auspices des Nations unies», a relevé l'ambassadeur marocain, affirmant en avoir «notifié dans ce sens le secrétariat général des Nations unies».

Omar Hilale a fait observer que le choix porté sur l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, n'est pas innocent ! 

Tout en exprimant le respect qu'il se doit à cet ancien président du Mozambique, il s'est demandé comment un «défenseur fervent et de longue date» du polisario «pourrait contribuer à débloquer l'impasse actuelle ?».

Comment l'ex-ministre des Affaires étrangères Chissano, qui a signé «l'acte de la reconnaissance de la pseudo «rasd», une semaine à peine après sa proclamation, peut-il être neutre et se positionner au juste milieu entre le Maroc et les autres parties ?», s'est-il encore interrogé.

Pour le diplomate marocain, l'UA «s'est disqualifiée depuis longtemps de tout rôle susceptible de lui permettre d'apporter une quelconque contribution» depuis qu'elle a pris «fait et cause» pour les séparatistes.

Le Maroc, a-t-il dit, a «notifié au secrétariat général des Nations unies son opposition catégorique à tout rôle qui pourrait être confié à l'UA à quelque niveau que ce soit», avertissant que «le moindre espace dans la facilitation ou la concertation qui lui serait donné, pourrait avoir un effet fatal sur le processus politique dans son ensemble».

«Nous pensons que les Nations unies ont pris conscience de notre position et détermination à nous opposer à toute immixtion de l'UA dans ce dossier ainsi que de notre résolution à tout faire pour que cela ne puisse jamais voir le jour». Sinon, a-t-il mis en garde, ce sont les Nations Unies qui «assumeront la responsabilité des conséquences qui en découleront pour le processus politique». 

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