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Dégradation de la situation à Bangui

La situation sécuritaire s'est dégradée à Bangui où une dizaine de personnes ont été tuées depuis mardi «pour des raisons encore difficiles à évaluer, mais qui semblent liées à des tensions interconfessionnelles», a souligné vendredi soir le ministère français de la Défense.

Dégradation de la situation à Bangui
Des enfants dans la capitale centrafricaine. La tension est restée vive à Bangui au lendemain de la mort d'un Casque bleu pakistanais tué dans une embuscade. Ph : UNICEF

=«Des troubles persistent dans Bangui, où ont été érigées de nombreuses barricades et où des manifestations à visées politiques sont apparues», ajoute le ministère dans une note publiée sur son site Internet.

Depuis mardi, la force française Sangaris «a réarticulé son dispositif dans Bangui en appui des forces internationales et des forces de sécurité intérieure, afin de contenir les troubles et préserver la liberté de circulation sur l'axe majeur de la capitale».

Selon le ministère, les forces françaises et internationales «font face à l'agressivité de plusieurs groupes armés qui cherchent à envenimer la situation». «Les militaires de Sangaris ont ainsi été plusieurs fois pris à partie alors qu'ils cherchaient à démonter les barrages sommaires mis en place par les manifestants ou à l'occasion de leurs patrouilles. Ils ont dû riposter à plusieurs reprises.»

La tension est restée vive vendredi dans la capitale centrafricaine au lendemain de la mort d'un Casque bleu pakistanais tué dans une embuscade, les violences intercommunautaires se poursuivant pour le quatrième jour dans certains quartiers. Des incidents ont encore fait deux morts, alors que les forces nationales et internationales étaient déployées dans la ville.

Des tirs ont été entendus ici et là toute la journée, les accrochages les plus sérieux ayant eu lieu dans le quartier de Boy-rabe (nord), un fief des milices anti-balaka.

Par ailleurs, dans l'est de la Centrafrique, à Dékoa, «en fin de matinée, des éléments français sont venus se positionner en protection de la population après que des tirs d'armes légères ont été entendus». «La situation est stabilisée mais reste fragile. Sangaris est toujours déployée dans la ville, maintenant le contact avec les autorités locales», précise le ministère.

Environ 2.000 militaires français sont déployés dans le cadre de l'opération Sangaris, aux côtés des 6.700 hommes de la Minusca, la Mission de l'Onu en République centrafricaine.

Lancée le 5 décembre 2013, l'opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission onusienne. 

    

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