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Le ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, Abdeslam Seddiki, a affirmé, lundi à Rabat, que la stratégie nationale de l'emploi, dont le coup d'envoi est prévu en décembre prochain, vise la valorisation du capital humain et la diversification du système éducatif.
S'exprimant lors d'une réunion avec des ambassadeurs accrédités au Maroc, dans le cadre de la rencontre nationale initiée par la «Fondation diplomatique», Abdeslam Seddiki a fait savoir que la stratégie nationale de l'emploi porte, notamment, sur la mise en conformité du système éducatif avec les besoins du marché du travail et sur l'impératif de faire de l'emploi un carrefour entre les différents programmes sectoriels lancés par le Royaume en vue d'absorber les nouveaux demandeurs d'emploi.
Cette stratégie, a poursuivi Abdeslam Seddiki, s'articule également autour de la gouvernance du marché du travail, à travers la réforme horizontale et verticale de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences, pour que son réseau, qui a atteint actuellement 78 agences, puisse englober les grands villages à activité économique, tout en faisant de la question de l'emploi un chantier national dans lequel tous les acteurs doivent contribuer.
A cet égard, le ministre de l'Emploi et des Affaires sociales a fait remarquer que le système éducatif au Maroc connaît, en dépit des défaillances enregistrées, des progrès palpables, grâce en particulier au développement des spécialités au niveau des universités et des instituts de formation professionnelle, notant que le Maroc a déployé de grands efforts en vue de faire baisser le taux de chômage et promouvoir le travail décent, via la garantie de la protection sociale, de la couverture médicale et du respect des droits des travailleurs.
Dans ce sens, Abdeslam Seddiki a souligné que les programmes de promotion de l'emploi ambitionnent l'amélioration de l'employabilité des diplômés, l'accompagnement des jeunes entrepreneurs pour assurer leur insertion dans la vie active et la promotion des ressources humaines des entreprises, exprimant son regret que le programme national d'appui à la création des entreprises «Moukawalati», qui vise le soutien des porteurs de projets et le suivi des entreprises nouvellement créées, n'a pas pu atteindre les objectifs escomptés.
Des mécanismes à même de minimiser l'échec des entreprises et de consacrer la culture d'entreprise doivent être mis en place, a-t-il insisté.
S'agissant de l'emploi des enfants, Abdeslam Seddiki a fait remarquer que le Maroc envisage de mettre fin à ce phénomène via l'obligation scolaire et la ratification de toutes les conventions relatives aux droits de l'enfant, notant que le nombre des enfants travailleurs a baissé de 600 mille en 1999 à 82 mille en 2014, alors que le projet de loi sur les employés domestiques est en sa phase finale, lequel prévoit des conditions garantes de la protection sociale de cette catégorie.
